Ripaille et fête d’âpres allégeance

Une danse .... il l'invitait à une danse !
Avait elle jamais dansé auparavant? Dans ses souvenirs les plus lointains, il y avait bien cette très jeune fille qui s'amusait d'un rien et montait sur les tables en taverne afin de danser en déhanchés assez ...suggestifs.
A présent, la Baronne qu'elle était devenue ne pouvait plus se le permettre et le soldat qu'elle était à présent n'avait jamais .... jamais eu l'occasion de danser. Aussi, sa voix trembla un peu malgré elle .

Une danse? Mais le sourire qu'Alan lui renvoyait l'incitait à faire un effort. Oui mais bon , elle ne savait pas danser ces danses conventionnelles . Tout en regardant ceux qui déjà se dirigeaient pour rejoindre les musiciens elle se pencha à l'oreille d'Alan, les joues rosies de confusions .

C'est que ... je ne sais danser .

L’Affreux qui discutait avec Tilia et Alan aperçu sa fillote qui lui fit signe de la main, et lui plissant les yeux suivit d’un mouvement de tête pour lui signifier qu’il l’avait vue, repris conversation avec l’Etoile et l’Armurier, les regardants il peu apercevoir une gêne chez eux deux, mais une gêne peut commune …

D’autres invitées venaient le saluer, lui l’Affreux au caractère bien trempé, pas toujours diplomate pour deux écus, écouta sonner le clocher de Clansayes, s’apercevant par cela que l’heure avait déjà bien avancé, et chercha du regard dans l’assemblé son épouse, qui ne la voyant point là, s’éclipsa discrètement, et monta à l’étage en direction de leur appartement privé…

Retrouvant son épouse, il lui trouva mauvaise mine, elle était pale, pas dans son assiette, et bien qu’elle lui dit qu’elle arrivait, le Tule lui demanda de rester la, lui versant un verre d’eau frais tout en demandant à la jeune servante de leur appartement de faire venir un médicastre prestement, et cela lui valut les remontrances de son cœur levant les yeux au plafond , qu’il lui dit qu’elle n’était pas malade mais enceinte de 8 mois !!! Mais l’Affreux qui était protecteur pour son épouse et leur petite Lizzie ou petit Ange, fronça les sourcilles contre la servante, qu'elle comprenne qu’elle devait séance tenante s’exécuter, et de ce fait, elle partie prestement alors que lui resta auprès de son épouse lui caressant le ventre le temps pour que la jeunette revienne accompagné de l’homme de médecine…

Quand la servante revint elle était seule, expliquant que le médicastre arriverait plus tard, car il était déjà demandé par une autre famille noble de la région… bien dit le Tule lâchant un soupire, il était vrai que la patience n’était pas non plus son fort et embrassa son épouse qui lui demandait de rejoindre les invités qui de toute façon la servante restait avec elle et qu’elle le préviendrait quand le médicastre serait présent et que pour l’instant elle allait dormir pour récupérer…

Revenu dans la salle de réception, l’Affreux se dirigea droit sur sa fillote, heureux de pouvoir enfin venir la saluer.

Posant sa main sur le haut de son épaule, il resserra ces doigts et la fit pivoter, et d’un grand sourire son regard planter au siens il lui dit…

Vien la ma fillote ! Que ton parrain puisse enfin te serrer dans les bras ! Chose qu’il fit avec une tendresse protectrice, se penchant le buste il vint la rapprocher contre lui tapotant son dos avec douceur pour ensuite lui déposer un baiser sur le front… lui et Lardente avait une relation proche, il était très fier d’elle, et sa protégé lui rendait bien, et peu de parrain pouvait se vanter d’avoir eu la chance de se voir sauver la vie par sa fillote, qui durant la guerre de Savoie, celle ci l’avait retrouver face contre terre, inanimé baignant dans son sang, et grâce à son énergie dépensé, elle avait réussi a le faire ramener du champ de bataille au campement de leur armée pour que les barbiers prennent son parrain en soin…

Comment vas-tu mon estomac sur patte ? Tu es radieuse ma fillote dit il avec sourire

Ah ça, il y a des choses qu'elle ne pouvait refreiner, comme manger et boire...
Et c'est rapidement, que dis je au pas de course, car quand ona faim on court, oui ça c'est certain, que les deux tourtereaux (et pas tourtaux bande de malautrus) avaient traversé les jardins. le temps n'étaient pas à compter fleurette mais plutot à remplir un estomac vide et affamé...

Arrivés dans la salle, elle lui montra différentes personnes, se souviendrait il seulement de la moitié des noms... surement pas. mais il ferai de son mieux.

Quelques têtes connues, croisées à Vienne qu'il salue avec plaisir et, au moment où il s'y attend le moins, une tête courommée qui vient prendre dans ses bras sa belle...
Si ça n'avait pas été Rotule peut être même qu'il aurai bu un monaco, ou qu'il se serai mouché rouge, mais là, c'était Rotule, donc différent.
Il avait gardé le courrier de ce dernier lui parlant d'honneur, et esperant qu'il rendrai sa fillote heureuse, chose qu'il vivait avec tout autant de bonheur qu'elle, enfin, l'esperait il, car lui, il l'était heureux (me demande si elle veut dire quelque chose cette phrase, non ? bon en gros lui content et espere que elle aussi, vala !)

Oh, messire Rotule, que dis je Seigneur Rotule !

Il sourit, ravi de le voir.

J'espère que cette cérémonie s'est bien déroulée, avez vous eu droit à à l'accolade ou le baiser vassalique ?

Petit sourire taquin en sa direction.

Messire Rotule, j'aurai besoin de m'entretenir avec vous, enfin, ça n'a rien de confidentiel, mais puis je vous poser une question ?

Tout à coup le sourire a quitté ses lévres, l'instant est grave, presque sollenel, quoique, si, il l'est...

Elle était bien là, tout contre lui. Si une personne, quelques semaines plus tôt ont lui avait dit qu'elle serait aussi heureuse avec un homme, elle lui en aurait rit au nez !
Et voilà que son estomac se recommençait a émettre des plaintes...n'y tenant plus elle piocha dans un des plats. Elle ne pouvait résister a cette tentation surtout lorsqu'il s'agissait de viande. Elle porta le petit morceau arrachait a une cuisse a sa bouche.

Hmmmmm suc...Une mais sur son épaule, dont les doigts se resserrent. Zut de crotte elle allait se faire réprimander. Elle n'aurait pas du, elle aurait peut être pu se retenir encore un peu. Non ? Pour sur que non elle le savait bien qu'elle ai tenue jusqu'à présent, été déjà un miracle en soit !

Citation :

Oh, messire Rotule, que dis je Seigneur Rotule !

Ouf ce n'était que son parrain ! Elle sourit alors qu'il la serre dans ses bras et elle en fit autant. Des semaines qu'elle ne l'avait pas vu, a peine avait-elle eu quelques nouvelles. Faut dire que tout deux avaient eu un emploi du temps très chargé ! Une bise sur le front, elle ferme les yeux. Elle aimait bien quand il lui faisait ça... La première fois cela l'avais surprise mais elle s'y été faite.

Moi je vais bien merci ! Et comment se porte Ju et le bébé ? Sourit a Rotule en venant lui faire une bise. Quand au fait d'être radieuse... Je crois que... c'est du a cette homme un peu fou que tu as rencontré a Dié !Nouveau sourire et la revoilà auprès de son aimé.
Je suppose que tu te souvient de Lancelin ?

Elle esquissa un sourire en les écoutant, hésitant a les laisser tout les deux.

Le Tule tourna la tête et aperçu le Sir Lancelin, mais écouta sa fillote qui lui dit qu’elle allait bien et lui demanda comment Julia et le bibou se portaient …

Etonnamment, à cela il senti son cœur se serrer, depuis un temps il avait comme un mauvais pressentiment, et bien qu’une femme enceinte soit plus fatigué qu’a la normale, l’état de santé de son épouse l’inquiétait, et lâchant un petit soupir il répondit tout en se frottant le menton par reflexe…

A vrais dire j’ai fait demander le médicastre à fin qu’il passe la consulter, il ne devrait plus tarder… enfin je l’espère, je la trouve affaiblie, alors que le bibou lui bouge sans cesse, enfin, la elle se repose dans notre chambre et la servante veille sur elle...

Puis il reporta à nouveau son attention à l’homme qui accompagnait Lardente quand elle lui dit que sa joie de vivre était du à cette personne…

Lancelin…Bien sur que l’Affreux avait reconnu l’homme accompagnant sa fillote, et alors ! il n’était pas né de la dernière pluie, ce n’était pas non plus un lapereau de trois jours le Tule… ci il voyait sa fillote aussi rayonnante, cela n’était pas du fait de voir son parrain bien qu’elle l’aimait bien ! Et quand elle lui demanda ci lui se souvenais de lui, par taquinerie il lui répondit…

Non ! Je ne m’en souviens pas… puis souriant il tendit la main à Lancelin qu’il serra avec fermeté… Bienvenu à vous Sir Lancelin, je suis satisfais de vous compter parmi mes invités, mais pas de Seigneur Rotule, Rotule est bien suffisant dit il en appuyant ses dires d’un balayage de la main…

Les deux Lancelin ! Oui les deux ! La gifle et le baisé, ma Suzeraine n'a pu résister au deux ! dit il en ricanant…

Puis leva un sourcil quand celui-ci lui demanda de s’entretenir avec le Seigneur de Clansayes et la permission de lui poser une question….

Faite donc, je suis tout ouïe… répondit l'Affreux qui ayant un doute sur la demande, reposa sa main en l'épaule de sa fillote à fin qu'elle ne se carrapatte pas !

La main qui lui prend la sienne ne lui est guère connue et c'est donc avec une certaine inquiétude et une gêne certaine que l'Etoile avança à ses côtés.La main qui enserrait la sienne avec autorité , ne lui laissant pas le choix était soignée. Elle sourit en repensant à cet impétrant chancelier devenu soldat sous sa griffe.
A présent c'était à elle d'être élève ... à son tour et pour son plus grand désarrois.
Mais sans rien y laisser paraitre, elle regardait discrètement ses voisine afin de procéder comme elles.
Tout d'abord peu à l'aise, regardant partout autour d'elle afin de coordonner ses pas tandis
Douce révérence alors pour répondre à celle de son cavalier d'une danse .

Citation :

Observez moi et suivez mes pas. Cette danse n'est pas complexe en soit... Vous verrez, vous vous en sortirez très bien.

Ne me quittez pas des yeux.

Ne point le quitter des yeux ... cela serait impoli voyons de plonger ses sinoples dans les abîmes oculaires d'Alan.
Et puis, il fallait bien regarder ses pieds pour suivre et ne point grimper malencontreusement sur les bottes du soldat Alan .
Ne pas le quitter des yeux ...Chose indécente mais elle s'y attarda alors que déjà des pas de mêlent et se démêlent. Elle lui sourit alors et serra la main d'Alan comme pour se rassurer .
Pff qu'allait il penser d'elle ?
Elle s'appliqua sans rien dire et même sa mâchoire se contractait franchement lorsque, par inadvertance , ses pas la conduisaient sur les jolies bottes d'Alan .Elle levait alors un regard un peu inquiète mais aussi avec une légère pointe de sourire ...

Il avait des mots charmants ou marqués d'attentions .

Citation :

Vous étiez merveilleuse... Vous apprenez vite.

Devait elle y voir quelque chose, une quelconque galanterie un peu plus poussée?
Il est vrai qu'Alan avait fière allure, que le personnage imposait une sagesse de par ses postures, et son âge. Ah vi un petit peu plus agé que l'Etoile mais plus posé surtout.
C'était cela qui l'avait interpelé lorsqu'elle avait eu Alan en tant qu'Impétrant. Il avait ce calme et ce posé qu'elle n'avait pas beaucoup.
Contraste saisissant avec le petit bout de femme au sang bouillonnant en ses veines .

Vous me flattez.. avouez que je suis loin d'être à l'aise en ces danses ... Peut être, avec plus de pratique, cela pourrait s'améliorer ...

Mais il mettait fin au carnage d'une deuxième danse plus difficile encore. Un sourire de gratitude vint s'afficher sur son visage tandis qu'elle sauta, au sens figuré, sur la proposition.

C'est avec plaisir que j'accepte cette promenade.

Antlia avait bien perçu ce regard, cette inquiétude mais aussi cette intensité et un je ne sais quoi lui tortilla le ventre un instant.
Elle lui présenta sa main et la glissa sur son bras tandis qu'elle entamait :

En Grignan, j'accorde un soin tout particulier pour les jardins. J'aime les rosiers en fait, et m'occupe d'un jardin médicinal avec un ami de la famille .... qui a la patience de m'enseigner certaines choses .
En votre logis, avez vous des jardins fleuris ?

Et ils se dirigeaient en les jardins de Clansayez, qui portaient encore la touche de la Baronne à l'Etoile .

Alors là l'Etoile n'avait rien compris. Elle qui pensait que tout se déroulait à merveille regardait l'homme partir, les bras ballants le long du corps.
Avait elle fait quelque chose inconcevable? Un mot de travers comme à son habitude? Avait elle parlé encore trop vite ou ses yeux avaient ils trahi un quelconque sentiment ?
Pour le moment, elle était sans voix et regardait l'homme détaler rapidement sans demander son reste.
Elle du se secouer légèrement, une brise passant là pour la ramener parmi les terriens.

Je ne comprendrais jamais rien aux hommes ...

Une moue triste, fugace fit place sur son visage puis le masque reprit sa place, impénétrable. Elle fit demi tour et rejoignit les convives de Rotule .