Après l'âme, nourrissons le corps.

A force d'avoir le nez en l'air à contempler tapisseries et tableaux, la montagnarde de coeur fini par perdre du vue le petit groupe de convives qui se dirigeait vers la salle de réception. Pour le moins embarrassée, Ninoua eu presque l'impression d'entre la voix de son futur parrain résonner à ses oreilles .. "Encore à te faire remarquer .. Quelles bêtises as-tu fait cette fois ?" Ah ça .. elle avait intérêt à se tenir à carreaux pour son propre baptême. Et pourtant, le Très Haut seul savait combien ils s'appréciaient et combien leurs chamailleries les faisaient passer pour frère et soeur.

La jeune femme fut tirée de ses réflexions par un petit jeunot portant la livrée des domestiques et un plateau encore vide dans ses mains d'enfant.

Hep petit ! Tu vas à la salle de réception n'est-ce pas ? Peux-tu me montrer le chemin ?
Et pressons-nous un peu, je crois que je vais être en retard..

Tout fier d'être investi d'une nouvelle mission, le gosse s'acquitta de son devoir avec brillo, la laissant un peu essouflée et les joues rosées à l'entrée de la-dite salle. Ninoua retira sa cape de voyage et la confia au petit page, dévoilant une robe sobre, sans ornements inutiles, d'un vert bleuté sombre rappelant les parures des mélèzes de la forêt briançonnaise.
Ambassadrice des montagnes, elle s'avança vers le petit groupe déjà présent, attendant poliment son tour pour déposer des bises sur les joues respectives d'Appoline et d'Antlia avant de saluer les trois nobles sires présents à leurs côtés.

Deux gardes ducaux arrivèrent en salle de réception et sonnèrent les cors pour annoncer l'arrivée du Gouverneur. Deux autres gardes le précédèrent alors, tenant de la main droite une hallebarde et de la gauche...leurs joues afin de masquer les hématomes naissant.

Le Gouverneur arriva alors. Ses vêtements étaient maculés de boues et sa cape brodée aux couleurs du Lyonnais-Dauphiné était ornée d'épines et de ronces. Son regard était sévère et quelques petites coupures étaient sur son front.

Évidement, les personnes présentes ne manquèrent pas de remarquer son entrée hors du commun. Quitte à être remarqué autant le faire jusqu'au bout. Il prit donc la parole à haute voix s'avançant vers les hôtes de ces lieux et donc notamment la jeune apoline.

Dames et Sires! Appoline... Pardonnez mon retard, je suis honteusement confus d'arriver après la cérémonie ! Comme vous pouvez le voir, mon arrivée ici ne fût pas sans tumulte! Tandis que pour une fois! Je décide d'user pleinement du carrosse ducal, - Il tourne la tête vers les deux gardes au visages tuméfiés - LES DEUX ABRUTIS QUI LE CONDUISENT PRENNENT...DES "RACCOURCIS" ! - Il se retourne à nouveau - Hum. Oui, je m'étais glissé au devant du carrosse pour prendre l'air et m'assoir au devant quand ces deux abrutis ont décidés de prendre un chemin plus court. Comme de fait ce chemin parsemé de grosses pierres a brisé une roue de l'avant du carrosse et stoppé net l'engin, je me suis alors retrouvé à planer tel un faucon avant d'atterrir dans un marais ! Quoiqu'en y repensant j'ai plutôt plané comme une poule qui ramasse un pied au cul! Ce qu'ont pris ces 2 hommes après mon poing sur l'oreille!

Le Baron de ces terres fût le premier à s'avancer vers Ka et le salua de plus dignement. Le Gouverneur le salua alors à son tour et remarqua l'inquiétude qui semblait troubler Guidel.

Baron, pardonnez mon entrée fanfaronnante mais la situation ne m'a pas aidé à garder la tête froide ! Dans mon empressement j'ai omis de congédier ces hommes. Bien évidement ils n'assisteront pas plus à ce qui se passe ici.

Il se retourna sur les 2 gardes ayant sonné le cor Auriez vous par hasard quelqu'un pour conduire ces 2 braves aux cuisines? Quant aux deux autres, ils veilleront à vos portes !

Guidel, si vous me permettez cette familiarité, laissez-moi vous complimenter quant à l'entretien de ces terres ! D'ailleurs si vous me le permettez, je m'en viendrais bien séjourner quelques jours avec mon enfant après mon mandat, mais nous en reparlerons après si vous le voulez bien.

Ka vit alors se profiler derrière Guidel la jeune Apolline qui apparut finalement devant lui. Il ne parvenait à se l'expliquer mais face à la jeune fraîcheur et la finesse de la demoiselle Ka se sentait tel un enfant pris en train de voler quelques pommes dans un verger voisin. Ses ardeurs s'apaisèrent des plus rapidement lorsqu'elle le salua.

Ravi également Appoline, excusez tout d'abord mon retard! J'étais vraiment inquiet que vous le preniez pour une offense! Serai-je encore même nu que je serai arrivé jusqu'ici.
Il récupera alors sa besace et y farfouilla Voyez-vous avant d'arriver je me suis longuement interrogé sur ce que je pouvais vous offrir pour cadeau de baptême. Et au final j'ai opté pour quelque chose de simple mais qui j'espère vous plaira!

Il en sortit alors plusieurs petits paquets de tissus entourés de ficelles. Voici plusieurs herbes montagnardes venant droit de Briançon; Serpolet, Génépi, Arnica, branches de mélèze et de pins,...

samarel s'amusait comme un fou à discuter avec tout le monde et passer un peu de temps avec sa petite fille. la voir évoluer en jeune adulte au milieu de la société lyonnais dauphinoise lui réchauffa son vieux coeur.

quand il eu l'opportunité de la voir rien que pour lui tout seul, il l'attrapa et l'emmena dans un petit vestibule ou ils n'étaient que tous les deux.

ma chère et tendre appolyne. ce jour est merveilleux. te voilà fille d'aristote, comme nous tous, et par là meme, tu va défendre les valeurs d'humanisme qui nous sont chères, à nous les kennedy.

à ce titre, je voudrais te remettre une médaille, qui simbolise ta double appartenance au clan et à la religion aristotélicienne.

l'écossais sortit une croix en or sertie d'une émeraude en son centre et cerclée d'un anneau d'argent ouvragé. il prit la chaine et l'attacha autour du cou d'appolyne.

je l'ai faite faire rien que pour toi. et elle te va à ravir.

Elle fut une des dernières à enfin arriver à l’endroit où allait avoir lieu la petite réception en l’honneur de sa filleule mais pour une fois elle avait une bonne excuse. Elle ne s’était pas perdue, impossible pour la rouquine qui connaissait Grignan comme sa poche, mais elle était restée un peu plus longtemps que les autres dans l’église afin d’allumer un cierge dans le fond de l’édifice religieux. Simplement, une lumière pour se rappeler qu’elle se souvenait, qu’elle n’avait pas oublié, comme le cierge qu’on lui avait remis lors de son baptême. Regarde moi, tu seras fière de moi marraine, comme avant. Un baiser déposé sur la pierre de son pendentif et là voilà sortie de l’église, se dirigeant d’un pas rapide vers le lieu de la réception.

Effectivement, si elle n’était pas la dernière là…même Ka était arrivé. Appolline semblait occupée avec Samarel, aussi elle ne s’avança pas pour prendre la parole mais resta non-loin de sa filleule pour réussir à l’attraper avant qu’une autre personne ne vienne la féliciter et pouvoir lui remettre le présent qu’elle avait fait faire spécialement pour elle. Patience mère de toutes les vertus il paraissait, patience donc pour la rouquine. Enfin patience en observant les alentours tout de même, elle n’aimait pas rester à rien faire et ne cessait de détailler tout ce qui lui passait sous les yeux en grande curieuse qu’elle était.

Les gardes s'en allaient tandis qu'Antlia les rejoignait. A ses mots il rit et fît un baise-main pour la saluer.

Bonjour Antlia! C'aurait été un plaisir de pouvoir vous aider à ce que le futur Kennedy puisse plus rapidement voir le jour mais ce n'est pas encore dans mes cordes !
Excusez l'usage des cors Baronne, afin de soulager les pauvres gorges de nos gardes enrhumés et à la voix enrouées, nous avons fait prets de cors le temps que la saison se passe.

Mais je vais suivre les bons conseils de vostre fille et - Il se retourna là où elle était mais elle n'y était plus - tiens où est-elle? regard à nouveau vers tliaJe vais aller me nettoyer

Alors qu’elle regardait tranquillement autour d’elle, attendant que Samarel ai fini avec sa jeune filleule, elle reporta ses émeraudes sur la demoiselle qui semblait avoir fini de discuter. S’approchant d’elle et posant sa main sur son épaule, elle lui sourit puis sourit à Sam. Appolline, j’aimerais te parler un moment, pas longtemps rassures-toi. Sam, je te l’emprunte un instant, mais je te la rends très vite, excuse moi.
Elle lui prit la main et l’entraina légèrement à l’écart, fouillant de sa main libre dans sa besace afin d’en sortir le petit paquet qui lui était destiné.

Appolline…maintenant que tu es ma filleule, je vais pouvoir t’offrir ce petit quelque chose, symbole de notre nouveau lien en quelques sortes. Tiens, ouvre.
Elle lui tendit la boîte, dans laquelle se trouvait la chevalière, finement travaillée, gravée du blason de la famille Kennedy et frappée d’un A, initiale du prénom de la jeune femme.
Attendant sa réaction, elle lui souriait simplement en l’observant.

(désolée pour ce retard, je me suis auto flagellée pour la peine )

Elle revenait avec son grand père, bras dessus bras dessous, un bref moment d'affection avec le patriarche.
Avec un sourire elle accueillit Ald qui la prit par la main. Décidément elle qui était génée de recevoir des présents...Et chacun y était allé du sien en plus. C'était preuve d'affection, elle le savait et en était touchée, et pourtant pour elle seules leurs présences comptaient vraiment, le reste n'était que bonus.

Appolline…maintenant que tu es ma filleule, je vais pouvoir t’offrir ce petit quelque chose, symbole de notre nouveau lien en quelques sortes. Tiens, ouvre.
Elle lui sourit, espérant que sa marraine, bien trop maline, n'essaie pas de lui refourguer le pendentif qu'elle avait toujours refusé.
Mais en ouvrant la boite elle découvrit une belle bague, gravée de son initiale. Elle au moins la connaissait, tant auraient fait graver un K à l'endroit où le A pronait.
La jeune blonde releva ses yex vers Ald.
Je vous remercie, c'est un cadeau magnifique que je ne quitterai jamais.
Elle se permit une embrassade et une belle bise sur la joue de sa marraine.
M'enfin même sans cet objet c'est un lien indéfectible qui nous unit dorénavant ald.

Main tatonnant sur la table à la recherche d'un verre, c'est sur le présent de Ninoua que la demoiselle mit le doigt.
Ce paysage...
Un instant le reste fut oublié, elle sentit presque l'air des montagnes en ses narines.

Elle avait gagné gros ce jour, sans parler des bijoux, elle les avait réunis, ces gens qu'elle aimait, ces bouts d'elle.