Un apprentissage vers la chevalerie, peut-être...

Messages : 70 Points : 101 Réputation : 8 Date d'inscription : 11/06/2009

La nuit avait été courte et agitée pour la jeune femme qui avait passé de nombreuses heures à trouver le sommeil. Il faut dire que la journée précédente l’avait passablement irrité et elle s’était éveillée ce matin là de très mauvaise humeur. Ruminant une grande partie de la nuit sur l’état décadent de la jeunesse noble actuelle qui se croyait tout permis sans avoir rien à faire en retour alors même que ces jeunes n’avaient jamais montré qu’ils méritaient d’être nobles, qu’ils méritaient leur titre. Ils oubliaient tout, et par-dessus tout ils oubliaient les devoirs. Elle était déjà debout avant même que l’aube ne se lève, à faire sa toilette en passant de l’eau sur son visage afin de s’éclaircir les idées.

Elle ne savait si le jeune homme serait présent pour la leçon, à vrai dire elle en doutait même depuis la vieille, depuis ces paroles…Apparemment le jeune homme doutait que les tâches que tous les plus grands chevaliers avaient accompli durant leur apprentissage puissent être à sa hauteur. C’est que le petit du haut de ses 13 ans pensait qu’il était trop bien pour ranger une salle dans laquelle il allait s’entrainer. Cependant Ald ne céderait pas, soit il rangerait cette salle avec elle, soit elle ne s’occuperait pas de lui.

L’aube pointant le bout de son nez, la jeune femme, vêtue simplement avec une tenue appropriée à la tache du jour, c’est-à-dire braies et chemise noires, se rendit à la salle d’armes. Cela faisait longtemps que personne n’y avait mis les pieds, la pièce sentait le renfermer et la poussière s’était déposée sur les armes d’entrainements, sur les mannequins ainsi que sur le sol. Laissant la porte ouverte pour que le petit trouve l’endroit, elle se mit à parcourir la salle à pas lent, inspectant les lames alors que sa propre épée tranquillement se balançait à son côté gauche, comme au repos, attente de la bataille. Ici, toutes les lames étaient émoussées, car d’entrainement, il ne fallait pas risquer de se blesser. Passant le doigt sur une des lames elle grimaça en voyant la trace qu’elle avait laissé dans la poussière, il y avait du travail ici…

Messages : 11 Points : 11 Réputation : 0 Date d'inscription : 16/09/2009

Arthur s'était levé avant l'aube en ce jour, il savait qu'il ne devait décevoir. Aux aurores il prit un petit déjeuner frugal d'une miche de pain et d'un œuf cru battu puis se dirigea vers la chapelle ou il fit ses prières. La journée s'annonçait comme un nouveau départ dans la vie, aussi voulait il être en règle avec le Très Haut. Il psalmodiait ses prières une a une demandant a Dieu sa protection.

Son professeur devait déjà l'attendre. Bien que celui s'octroyait des pouvoirs qui devait échoir normalement a Guidel lui même, le jeune ne fit pas la fine bouche. Il avait du retard sur la connaissance des armes et leurs maniement. Un peu d'exercice avec Antoine, l'homme de main de la famille lui avait permis d'acquérir certaine base, mais cela était trop peu insuffisant pour rivaliser avec de vrai chevalier comme Aldraien.

Se relevant, il se signa et sorti de l'Eglise. l'air était frais et le jour pointait. Il était temps de rejoindre la salle d'arme. Gravissant les échelons il se rappelait de ce qu'on lui avait dit de son père et de sa mère de grand guerrier paraissaient ils ... Il avait cela dans le sang dans les tripes, il fallait réveiller le lion qui dormait en Lui.

Poussant la porte de la salle, la vison poussiéreuse du lieu le fit mettre un pied en arrière. Ainsi c'était ici que Dame Ald voulait lui apprendre l'humilité ? Elle ne pouvait choisir meilleur endroit. La salle devait être désaffecté depuis des années et la poussière s'était déposé de partout.

Avançant dans la salle il ne peut s'empêcher de toucher une épée, brulant d'apprendre a la manier. C'est a ce moment qu'il senti le regard de ALd sur sa nuque.

Messages : 70 Points : 101 Réputation : 8 Date d'inscription : 11/06/2009

Ayant attendue plusieurs minutes sans que le jeune Arthur ne donne signe de vie, la jeune femme était partie chercher des sceaux d’eau, chaude l’eau, très chaude, pour avoir de quoi nettoyer la salle. Handicapée par une épaule en piteuse état, elle demanda à deux domestiques de l’aider à ramener les seaux, en prenant tout de même un dans sa main droite, main qui n’avait jamais été blessée, dieu soit loué. Cela avait pris dix petites minutes grand maximum pour tout ramener dans la salle d’armes, mais ce laps de temps avait été suffisant pour décider le jeune homme à arriver. Il était là, entrain d’observer les armes. Ald n’espérait plus vraiment son arrivée et s’imaginait déjà entrain de nettoyer une salle de cette taille toute seule, elle sourit alors, contente de voir qu’il avait un honneur.

Les épées, ce n’est pas pour aujourd’hui Arthur, aujourd’hui, nous allons nettoyer pour mieux pouvoir nous entrainer. Il y a les sceaux d’eau, là, des chiffons aussi, je vais t’aider bien sûr.

Et c’est-ce qu’elle fit. Attrapant un chiffon, trempé dans l’eau chaude, elle se mit à enlever la crasse du sol pendant que le jeune Arthur s’occupait des armes et d’aérer la salle. Finalement au bout de quelques heures, ils eurent fini, la salle semblait bien plus propre, comme revenue quelques mois en arrière. Nettoyer la salle rappela de bons souvenirs à la jeune femme, ancien soldat qui durant sa formation avait du nettoyer de très nombreuses fois l’infirmerie de la garnison à l’eau vinaigrée, elle détestait d’ailleurs cette odeur.
Posant le chiffon plein de poussière sur le bord du sceau, la rouquine se redressa, essuyant son front à l’aide de son bras puis souriant à Arthur.

Tu vois, ce n’était pas si terrible et à présent nous pourrons nous entrainer dans de bonnes conditions. Demain, nous parlerons un peu théorique, puis un petit entrainement pour mettre en pratique la dite théorie. Soit là à la même heure demain, sinon nous n’aurons pas le temps de manier les lames…

Et elle vit le visage du jeune homme s’étirer en un large sourire, il en était presque à sauter de joie de savoir qu’il allait pouvoir manier une épée. Ald la première fois qu’elle en avait touché une, avait eu très peur, mais les jeunes à présent n’avaient plus peur de rien, ce n’était pas forcément un bien d’ailleurs…Voyant le petit repartir, l’air content de lui, elle débarrassa les seaux puis s’en retourna se reposer, visiblement fatiguée de cette première journée, il fallait dire qu’elle ne s’était plus entrainée depuis longtemps et qu’elle n’était plus si jeune qu’autrefois. Finalement cela lui servirait à elle aussi…ça la dérouillerai un peu.
Ainsi, la journée passa, Ald passa la majorité de son temps à soit dormir, soit étudier des livres concernant le maniement des armes pour se rafraichir la mémoire. Et quand arriva le soir, elle ne fit pas long feu, fatiguée et prise d’un gênant mal de tête. Elle s’endormit sans rechigner dans son lit, passant une nuit pour une fois assez reposante, en l’attente du lendemain.

(Tu peux poster pour le lendemain l’arrivée d’Arthur, je répondrai en rentrant ce soir. ^^)

Messages : 11 Points : 11 Réputation : 0 Date d'inscription : 16/09/2009

La matinée fut longue pour le jeune homme, de façon double. Il faisait un travail horrible qu'il ne souhaitait a personne, et, il ne pouvait toucher toutes ses armes autour de lui que pour les dépoussiérer sans connaitre le moindre nom de telle ou telle épée ou lance ou grande hache. Il fit son travail sans rechigner cependant car l'on avait promis de lui apprendre tout ce qu'il fallait pour réaliser son rêve.
Peu a peu le travail avançant Arthur comprenait la dure vie des domestiques. Comment les blâmer pensa t il ? leur travail est harassant, d'autant qu'ils devaient nettoyer la crasse d'autres socialement plus élevé qu'eux.
En frottant le sol le jeune homme se demandait combien de sang et de larmes avait été versé a pour ces taches dans ce château depuis sa création .... il imaginait la souffrances des domestiques et serfs qui avait du entretenir le château depuis des siècles et il la comprenait. ll ne voulait pas être de ceux qui asservissent les autres, qui les maintiennent sous leurs bottes pour mieux les écraser. Les petites gens étaient indispensables au fonctionnement de la société il apportaient la main d'œuvre la nourriture les richesses..... A coté de cela les nobles dont il était affiliés avait des devoirs de protection et de défense de ce peuple ... Idée largement oubliée depuis des décennies voir des siècles dans une noblesse qui jouit plus qu'elle n'est obligé.

Les heures passaient et Arthur en profitait pour pousser au plus loin ces réflexions philosophiques sur la pensée noble. Cela lui permettait aussi d'être la sans être la, concentré sur son travail mais l'esprit lointain ...

La reprise de la conversation par Aldraien fit sortir le jeune homme de sa rêverie.

Tu vois, ce n’était pas si terrible et à présent nous pourrons nous entrainer dans de bonnes conditions. Demain, nous parlerons un peu théorique, puis un petit entrainement pour mettre en pratique la dite théorie. Soit là à la même heure demain, sinon nous n’aurons pas le temps de manier les lames…

C'était le signal de la fin de l'exercice, midi n'avait pas encore sonné mais était sur le point de l'être. Arthur avait grand faim, le travail humble ça creuse, pensa t il ... De plus la nouvelle le combla de joie, demain enfin il commencerait a manier l'épée, enfin pensa t il ....

Arthur dévora au repas, au point que les valets n'allaient pas assez vite pour lui. Mais se rappelant la leçon du matin il ne leurs dit mots les remerciant d'un sourire a chaque nouveau plat. L'adolescence et le travail avait décuplé son appétit et il dévorait littéralement.
Du même coup l'après midi fut écourté. Lourd de son repas et fatigué de la mâtiné il s'octroya une sieste dans la tiédeur de sa chambre ou l'on avait allumé un feu. Se levant fort tard il ne lui restait qu'a promener dans Lyon ou il fit un tour au verger, rencontrant un autre garçon plus jeune que lui de sa condition. Jehans de Montfaucon, peut être un nouvel ami ?

La nuit tomba vite entre rencontre et douceur de Cyanne en taverne. Il dut aller se coucher de bonne heure appréhendant la leçon du lendemain avec impatience.

La cloche sonne, 6h 30 du matin pour l'office religieux... Arthur a du mal a se lever, ses muscles sont quelques peu endoloris par l'exercice inhabituel pour lui réaliser la veille.
Enfilant sa robe de bure, très pratique pour l'office du matin, il descend la chapelle prier le Très haut. La fatigue le fait somnoler mais cela passe avec un petit déjeuner rapide de fruits sec et d'œufs.

Le voila fin prêt pour commencer un entrainement qui s'avèrera difficile il le sait, mais q'ill ne manquerait pour rien au monde.
Poussant la porte de la salle il attendit l'arrivée de Ald, qui pour une fois n'était pas là avant lui.

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