Cérémonie aux disparus - Lapetitenadia - Fhar - Akron_l_alsacien

[HRP : étant donné le temps de la construction, le temps de la consécration de l'église , les grandes vacances, et la disponibilité de chacun, l'enterrement de ses personnages n'a lieu qu'à présent.
Je sais bien que cela peut vous paraitre ... hors du temps, mais tout comme les naissances, les mariages, l'enterrement est aussi un temps de rp .
Les joueurs l'ont souhaité ... vous verrez peut etre leur fantome, qui sait.

Bon rp a vous! ]

L'Etoile, le coeur gros mais résignée, avait fait en sorte d'habiller l'église sobrement, de draper de noir et de gueule , sa couleur.
Elle avait fait réunir des roses, un énorme bouquet de roses, dans un coin ,parce qu'elle aimait celles ci, et qu'elle aurait voulu qu'ils les voient et sentent leur parfum.

La Dame aux roses.....

Tout avait été préparé minutieusement.... elle avait tout vérifié afin que rien ne manque ...

Et c'est ainsi qu'elle prit place sur un prie Dieu, puis elle commença doucement à prier pour eux : son frère, sa soeur et l'être aimé...Trois êtres chers à son coeur qui lui avaient été enlevés.

Encore quelques personnes s'affairaient autour d'elle, mais elle ne les voyait même pas. NOn elle était ailleurs, dans la prière puis dans ses souvenirs.
C'est l'humidité du lieu et le froid qui lui firent reprendre conscience de l'endroit. Légèrement assommée et muscles endoloris elle se releva... Il était temps d'aller voir ce petit être qui venait de naître ... douce transition.... mais infinie tristesse.

C'était le jour... celui où la tristesse allait être de mise .. la tristesse mais aussi les souvenirs .. oui il fallait que cela soit.: les souvenirs.

Le jour était chaud, un été indien s'étant installé sur les terres de Grignan et sans doute autre par encore...le soleil n'agressait mais caressait la peau, comme s'il comprenait que les âmes qui allaient se recueillir ce jour en avaient besoin .

Elle avait revêtu une tenue sobre, avait couvert ses cheveux blonds d'une dentelle sombre. Son teint d'albâtre n'en était que plus révélé, et la petite silhouette se mouvait du château à l'église .C'était l'heure, les cloches allaient retentir.

Un coup d'œil à son reflet, puis elle se plaça à l'une de ses fenêtres et regarda le ciel....

Akron tendre Akron, toi qui avait réussi à me sortir de cette vie de débauche dans laquelle je m'étais enfermée . Toi qui avais rendu un sens à ma vie, toi qui m'as toujours soutenu ... je t'aime .
Mon frère, gentil frère protecteur, qui ne souhaitait que mettre sa famille au secours de tout. caractère entier, mais droit... tu me manques et je t'aime.
Oh ma soeur comme tu me manques. Nadia j'aurai eu tant besoin de ton soutien, de ton aide et de ta vision de la vie . je t'aime tant.

Et des larmes vinrent ponctuer ces paroles qu'elle leur avait adressées. Un moment, un soupir , le temps que les larmes se taisent, elle referma la porte.

Il était temps, ils allaient arriver. elle se dirigea à l'Eglise où elle se plaça à l'entrée ...sur le petit parvis, en ayant pris soin de contrôler si tout était bien installé , prévu. En ce début d'après midi la cérémonie pouvait commencer

Messages : 70 Points : 101 Réputation : 8 Date d'inscription : 11/06/2009

Début d’après-midi, il était temps de se mettre en route.
Les heures à venir s’annonçaient riches en émotions, en larmes aussi mais surtout en souvenirs. La rouquine avait reçu l’annonce de l’enterrement quelques jours auparavant et n’avait depuis lors cessé d’y penser, comme une mélodie funèbre qui tournait en boucle dans son esprit même si elle se refusait à l’écouter.

Et pour cette journée, vêtue exceptionnellement de noir, chemise et braies, elle s’avançait d’un pas lent vers Saint Sauveur., tenant à la main le parchemin qu’on lui avait donné. Fhar, Akron, Nad…Des trois, elle n’avait vraiment connu que sa marraine, partie trop tôt rejoindre ceux qu’elle aimait mais elle respectait énormément Fhar, ainsi qu’Akron. De grands soldats tous les deux, comme il n’y en a presque plus dans l’Ost actuelle, comme il en faudrait beaucoup plus. Fhar…c’était lui qui avait travaillé la pierre qui ornait à présent son cou, celle que Nadia voulait jeter, pensant à un mauvais présage, et il lui avait prouvé le contraire.

Akron, elle le connaissait encore moins que Fhar, n’ayant jamais pu discuter avec lui. Pourtant, elle savait que c’était un grand homme, au grand cœur. Son souvenir le plus précis remonte très loin dans le temps, une bataille…Grenoble. L’entrée du Castel et une horde de barbares germains voulant donner l’assaut, elle était là ce jour-là, soldat novice encore, première bataille. Et ses yeux émeraudes qui ne lâchaient pas ces hommes, les remparts, il était aux remparts comme d’autres et n’avait pas hésité à aller à la rencontre de l’ennemi avec Antlia, Capitaine de l’époque, à qui déjà la jeune rouquine vouait une admiration sans limites. Prémices du présent, sans doutes, après tout le passé répond de l’avenir.

Regard sombre ce jour, regard émeraude qui avait viré au gris, comme en deuil lui aussi. Elle lui manquait tant…Une obsession ? Presque, mais c’était plus fort qu’elle, elle aimait sa marraine et s’en voulait de n’avoir pu la revoir une dernière fois. Mais elle allait pouvoir lui dire adieu ce jour.
Enfin, elle aperçut le parvis de l’église et sa suzeraine attendant les personnes devant venir aujourd’hui. Arrivant à sa hauteur, elle se contenta d’incliner légèrement la tête, Antlia ne devait certainement pas avoir envie de parler, il s’agissait de trois personnes de sa famille, toutes trois très chères à son cœur et certainement nuls mots ne pouvaient apaiser sa peine.

Font, enfin libéré de sa charge de procureur, put à nouveau se rendre au Domaine où l'attendait la cérémonie d'au revoir.
Pour rien au monde il aurait voulu faire défaut aux siens...
Il s'approcha de l'Etoile et mit un genou à terre.
Pardonnez moi; ma Dame, d'avoir été si peu présent ces derniers temps.

Messages : 5 Points : 7 Réputation : 0 Date d'inscription : 24/06/2009

Ka de Saint-Véran avait été invité, comme on lui avait promis, à l'hommage rendu au soldat qui lui avait toujours servit de modèle! En effet, le sens du don de soi au service armé de ce duché d'Akron avait toujours impressionné Ka, notamment lorsqu'il n'était que simple paysan.

En ce jour, aucune armoiries, aucune fioritures, une simple cape de noir en tant que simple homme, tel qu'il avait à l'époque connu l'ancien soldat.

Les oiseaux étaient là eux aussi, et elle levait le nez afin de savoir si l'aigle de Grignan allait paraitre lui aussi .

Des pas attirèrent son attention ... première arrivée, et c'était Ald sa vassale à présent. Juste un regard, elle comprit, elles se comprenaient si bien .
Elle avait le coeur en peine comme à chaque fois mais triplement. Elle lui en fut reconnaissante.

Vint ensuite Fontvel ... Que cela faisait longtemps qu'ils n'avaient déambulé dans les jardins tous les deux.
Il mit genou en terre, elle recula légèrement tellement surprise par ce geste.

Fontvell, mon ami relevez vous s'il vous plait.

Elle lui tendit la main et lui sourit avec douceur.

vous avez servi notre Duché et cela est le plus important vous le savez bien, et je ne vous en tiendrais jamais rigueur.
Je suis réellement contente de vous revoir parmi nous.

Elle garda la main dans la sienne un moment puis l'invita à entrer.
Puis elle regarda encore le ciel afin d'entrevoir si l'aigle allait faire son apparition,comme un signe du ciel aux questions qu'elle se posait.

Une autre arrivée... Ka. Un léger sourire triste vint à ses lèvres alors qu'elle avança une main afin de la poser sur son avant bras.

bonjour ka

Messages : 250 Points : 318 Réputation : 4 Date d'inscription : 19/05/2009

[Dans sa chambre.]

Elle est prête, depuis de longues heures même.
Elle a choisi sa plus belle robe, a fait coiffer ses cheveux comme uen vraie dame.
Etendue sur son lit, son regard fixe le plafond, ses yeux ne semblent même plus cligner. Elle attend. Quoi? Qui? Le courage de se lever pour cette journée.
Un soupir se fait entendre, seul bruit en la chambrée.

Aujourd'hui ils doivent leur dire adieu. Pourtant elle n'en a pas envie.
Les images défilent, comme souvent. Une sorte de bande visuelle et sonore, aux images devenues floues avec le temps.

Il la tient à bout de bras et la fait tourner au dessus de lui, son rire de poupée résonne dans les rues briançonnaises.
Ils sont maintenant assis sur le banc, à regarder les sommets. A bien y réfléchir c'est un de leurs derniers moments ensemble avant...
Avant le coma.

Dis maman, pourquoi papa il se réveille pas.
Elle est encore si petite. Sa toute petite main caresse le visage de son père. Bien sur l'interrogation n'a pas été dite, elle ne parle pas bien encore, mais en ses yeux... En ses yeux on discerne l'interrogation d'une enfant qui ne comprend pas pourquoi son père ne la prend plus en ses bras.
Les images s'effacent, laissant lieu au paysage de Saint Véran. Les étroits chemins entre les montagnes, la rivière et lui.
Son visage. Elle s'en souvient. Ce sourire comme s'il avait attendu la mort et l'avait accueilli avec plaisir.

Plus de soupirs dans la chambrée silencieuse, mais une plainte, des sanglots.
Elle n'arrive pas à se faire à l'idée qu'il est mort, malgré tout ces mois et lui dire adieu, elle ne veut pas au fond.
Elle veut le garder là, tout près, comme maintenant, quand elle sent son regard sur elle.
Adieu c'est un au revoir définitif, elle n'a déjà pas réussi à lui dire au revoir, s'échignant à le faire vivre à travers les montagnes, à travers certains de ses habitants.

Wallace s'approche d'elle et pose sa truffe mouillée sur sa main, comme pour lui donner du courage. De son nez il pousse la main, comme pour lui dire "Allez pleure pas et lève toi."
Quelques minutes s'écoulent, le temps de laisser couler des larmes sur ce vide en sa vie.
Enfin elle se lève, séchant ses larmes avant de vérifier son apparence.
Qu'au moins elle soit jolie ce jour.

[Sur le chemin, tout doucement]
Elle marche, si lentement qu'on aurait pu croire à une vieille de loin. Son regard bleu est trahi par ses pleurs, elle semble ce jour avoir perdu sa jeunesse.
Une raison plus que le reste. Hier elle a décidé de quitter le duché et depuis elle sent son regard sur elle.
Que dirait il s'il était là? L'encouragerait-il à leur montrer qu'ils ont tort. En tous les cas il ne la laisserait partir loin, il lui dirait d'aller là haut réfléchir.
Mais pour la première fois elle doute, même de Briançon. Trop faible pour supporter des rumeurs infondées, trop jeune pour imaginer qu'ils étaient capables de ça.

A nouveau elle soupire. Ce serait ainsi vraiment lui dire adieu, laisser la forge mourir, ne pas vivre sa vie.
Un étrange frisson lui parcourt l'échine.
S'il était là il lui dirait, l'aiderait, elle qui ne sait plus, qui finit par ne plus espérer.
Et comme un souffle froid en son dos, elle se retourne.

L'aigle, il est là, elle ne l'avait plus vu depuis si longtemps. Etrangement il s'approche, plus que jamais. Il la regarde et hoche la tête sur le coté. Elle fixe son regard au sien, comme soudain hypnotisée.
Dépêche toi, nous t'attendons....
Elle sursaute et jette des coups d'oeil autour, mais il n'y a personne. Le frisson revient, elle accélère alors le pas.
L'église est là. Un instant elle s'arrête et prononce quelques mots qu'elle seule entend.
Enfin elle s'approche. Sa mère est là, Ald, Font et le gouverneur.
Pour une fois elle aurait aimé arriver avant eux, s'installer dans l'église et attendre.
La journée s'annonçait longue.

Elle força un sourire, sans penser que ses yeux rougis pourraient la trahir. D'un geste tendre elle enlaça sa mère quelques secondes, lui donnant ensuite une bise, elle en fit de même pour Ald.
Elle s'inclina ensuite devant Fontvell posant son regard sur Ka.
S'il commençait à connaitre un peu la demoiselle il pourrait y lire toute la gratitude qu'elle avait pour lui depuis le séjour à Briançon.
Elle ne rajouta aucun mot à ce regard assez éloquent, souriant un instant à la place.

Enfin le silence fut rompu, l'espace d'une seconde.
Pardonnez moi mais...Je vais m'avancer et prendre place.
Jambes flageollantes, trop de questions en tête, humeur tristoune, elle en paraissait ce jour souffrante, et si différente d'à l'habitude.

Messages : 11 Points : 11 Réputation : 0 Date d'inscription : 16/09/2009

[dans les écuries]

Le jeune Arthur s'était levé très en cette matine douce mais pleine de froideurs pour lui. Le plus beau des soleil vous enveloppant de sa chaleur n'aurait pu le réchauffer tant cette journée s'annoncer des plus difficile ..
Il n'avait jamais pleurer. Il n'avait jamais versé une larmes pour ses parents trop inconscient de leur présence ayant grandi sans eux. Pourtant la chaleur d'une mère, l'exemple d'un père lui manqué cruellement. Et c'est après toute ces années, où il avait appris a ce construire sans cette douceur familiale qu'il allait voir ce qu'il reste de son père. Son père seulement car de sa mère, malheureusement, ayant cédé au péché mortel il ne restait rien a se raccrocher sinon une idée un mythe ...

Il imaginait son père comme les héros d'autre fois, grand chevalier juste et for. Du moins c'est comme cela qu'il aurait aimé qu'il soit .. le père de ses rêves.
Des larmes coulait sur ses joues, le jeune homme a peine sorti de l'adolescence, pleurait pour la première fois ses parents. Il avait choisi de le faire seul loin des regards au contact de ces animaux doux que sont les chevaux.

Dans sa main un pli écrasé dans ses paumes était le vestige d'une lettre qu'il n'aurait préféré ne pas recevoir. Son frère Fabrice qu'il connaissait peu lui aussi lui transmettait son soutien et le chargeait de dire au revoir pour lui a son père et sa tante. Il ne pouvait une fois de plus se déplacer pris d'un très fort flux de poitrine .. une fois de plus. Rien au rien jamais ne pourrais éclaircir cette journée donc, pas même la visite d'un frère dernier vestige de ses proches.

Séchant ses larmes d'un revers de la main le jeune homme fila dans ses appartements enfiler une tunique noire signe de deuil. Aujourd'hui il dirait au reveoir a Sa Tante Nadia, son père et cet homme qu'il ne connaissait point mais dont le regard voilé de Sa Tante Antlia lorsqu'elle parlait de lui trahissait quelques sentiments. Il espérait au moins voir Cyanne ... Oui Cyanne pourrait le consoler d'un simple regard. Viendra t elle ?

[Dans l'église]

Arthur avait poussé timidement la porte. La salle était décoré en circonstance. Dans la sacristie était posé trois cercueil dont un il le savait contenait celui de son père dont il était si fier. Les larmes recommencèrent a monter et dans un sanglots étouffé le jeune homme se dirigea vers la nef. Se signant et s'inclinant devant les dépouilles il se retourna vers sa tante.

Ma tante... Excusez mon retard mais une missive de Fabrice mon frère m'a contrait a m'isoler.

Ses yeux était rouge de chagrin et il attendait que sa tante lui répondent pour s'isoler sur un banc de l'Eglise.

Messages : 2 Points : 3 Réputation : 1 Date d'inscription : 29/10/2009

Parce que rien ne change, même pas au paradis.

Allezzzzzzzzzz dépechez vous!!!!!!!!
Une voix qui résonne dans les couloirs et une autre qui objecte:
Eh y en a qui veulent dormir!
Réponse immédiate:
T'as pas besoin de dormir t'es mort! On te l'as déjà dit feignant!
Ronchonnement et murmure à peine caché:
Elle finira par nous tuer j'vous l'dis...
Nouvelle voix:
Bah non on est déjà morts couillon!
Rires qui résonnent à leur tour. Le paradis c'est cela.

Bon allez dépêchez vous où j'y vais sans vous! Tant pis si vous ratez la navette!
Journée exceptionnelle, ils ont permission de descendre en bas et de les retrouver. De les voir, les toucher, même si eux ne les verront pas.
Un des ange les a convoqué en son bureau pour leur donner un ticket. Ils sont rares les tickets, qu'en grandes occasions, sauf pour les parents d'enfants ou de jeunes adultes, eux ont plus d'accès au monde des vivants, logique.
Bon allez!
Elle ferme les yeux et les pince. Ah ce plaisir du pouvoir de penser, dommage qu'elle n'ait pas eu ça en bas.
Allllllllleeeeeeeeeeezzzzzzzzzzzzzzzzzz!!!!!!!!!!!!!!
Strident ce coup, à vriller les oreilles de chaque âme au paradis, elle s'impatiente et ils arrivent enfin.La descente commence, comme un grand ascenseur sans fils...

Messages : 3 Points : 3 Réputation : 0 Date d'inscription : 21/06/2009

Lorsque Tilmn reçu le pigeon de sa soeur annonçant la cérémonie, Tilman prit aussitôt la route depuis Espalion.
Il laissa sa belle ainsi que leur petite Atlante seule...
Mais il ne pouvait faire autrement.
Ce dernier adieu à son frère et à sa soeur lui était indispensable.
Jamais il ne pourrait les oublier.
Jamais........

Les jours de ce voyage furent longs....tres longs... mais surtout tres lourds...
Seule sur les chemins, il ne cessait de penser à eux, à leur complicité, à leur rencontre, à leur souvenir.
Il aurait tant aimé les avoir de nouveau pres de lui.
Et qu'ils puissent voir son bonheur enfin trouvé auprés de Lysa avec sa petite fille.

il arriva enfin en vue de lapropriété et entra.
Il se dirigea directement vers la chapelle, sachant que tous y étaient.
Il poussa la porte et entra , le coeur serré, frisonnant de peur et de tristesse.

Il aperçu de suite sa soeur aimée, entouré de sa fille Appolline ainsi que d'un jeune garçon si ressemblant à Fhar.....

Il le regarda les yeux humides...
Tilman se mit à trembler de tout son corps mais fit un effort immense pour ne pas tomber en larmes....
Il s'approcha alors d'eux et les salua chaleureusement, embrassant longuement sa soeur, bisoutant chaleureusement sa nièce et serrant fortement contre lui dans une accolade intense ce jeune garçon ne pouvant etre que le fils de son defunt frère aimé.

Bonjour à vous tous,
Quel bien triste moment pour enfin tous se retrouver...
Mais ce moment est si important pour nous tous...

Messages : 26 Points : 41 Réputation : 3 Date d'inscription : 17/09/2009

L'attente... Depuis l'aube, Guidel n'avait plus pu fermer l'oeil et s'était rapidement glissé hors des draps pour qu'Antlia prenne encore un peu de ce repos dont elle avait tant besoin.
Dans l'air glacé du matin, il était sorti, inspirant profondément, se gavant littéralement de la pureté du Lyonnais-Dauphiné. Il fixa longtemps les montagnes, se rappelant ces belles années à Briançon... Akron... La première fois que je t'ai vraiment rencontré, ce devait être dans une maison en flammes, le jour de ce terrible incendie. Quelques jours plus tard, je rejoignais la caserne de Briançon à tes côtés... Et ces baignades au lavoir, tu te souviens? Je ne parviens plus à me rappeler qui s'était fait voler ces vêtements, ce n'était pas toi? Et ce fameux entraînement d'élite avec Pao... Et les sections Chamois, les Aigles et les Coureur de l'Ombre... Tu me manques terriblement, mon ami.

Les sommets déjà blancs des Alpes l'appelaient au loin à se souvenir, à se rappeler toutes ces heures à la caserne Briançonnaise, avec Argael, Chouket, Fnor et Pao, Alwen, Seb, Firma, Murguen, Akhesa et Aakass...

Il s'était ensuite rendu à la salle d'armes, laissant errer son regard bleu sur les épées, haches, armes d'hast, arcs, armures et boucliers. Tu étais venu apprendre la tâche d'armurier... Et finalement tu as appris bien plus que cela... Ah, Fhar! J'ai fait beaucoup de choses dont je ne suis pas fier, surtout durant mon service auprès de l'Ost, des combats, des morts, des orphelins et des veuves... J'ai aussi accompli de belles choses, mais de toutes, le jour où tu devins seigneur des lances de Lyon fut ma plus belle réussite, et ma plus grande fierté... Avait-il parlé à vois haute ou l'avait-il seulement pensé très fort? Il ne parvenait pas même à le dire, l'errant. Il songea à l'instant présent, la naissance de Tristan, son mariage prochain avec l'Etoile, Appolline qui s'épanouissait chaque jour davantage et Arthur qui promettait de devenir un grand seigneur, franc, intelligent et droit. Il regretta que son ami ne soit pas là pour le voir.

Il était ensuite remonté aux appartements pour les ablutions et un rasage de près, avant d'enfiler un vêtement sombre, pas de lions d'or ou de léopards d'argent, pas de licorne brodée ni d'armure étincelante, juste de la sobriété en azur et sable.

Ensuite, il était passé dans la chambre de son tout jeune fils endormi afin de lui déposer un baiser sur le front et de le regarder dormir quelques instants, et après avoir laissé quelques consignes à Azure, il était ressorti silencieusement avant de se diriger vers l'église.

Pénétrant la demeure d'Aristote, il salua les connaissances de quelques hochements de tête avant de Les chercher du regard, car il devinait qu'Ils auraient sans doute besoin de lui en ces heures. Lui même s'était promi que ce jour ne serait pas triste, car on se souviendrait de Fhar et de Akron, et que cela ne pouvait être triste... Loin de là. Arthur. Il était là, auprès d'Antlia déjà... Il s'approcha de l'attroupement et s'inclina courtoisement, prenant la main d'Antlia et y déposant un baiser.

Bonjour douce baronne... J'espère que tu as passé une agréable nuit.

Il se redressa et lui adressa un tendre regard, faute de pouvoir être plus démonstratif de tendresse en ces lieux sacrés. Puis il posa une main sur l'épaule du tout jeune homme à côté de lui.

Arthur, tu permets que je reste à tes côtés durant la cérémonie?

Messages : 11 Points : 11 Réputation : 0 Date d'inscription : 16/09/2009

Arthur regardait le balai des hommes et femmes venu rendre un dernier hommage aux défunts. Sans nul ce devait être de grands hommes aux vues des gens qui se bousculaient a l'entrée de la petite Eglise de Grignan. Arthur n'en connaissait pour ainsi dire aucun. Il s'attendait a voir les anciens hommes de la garnison de son père et d'Akron, comme les anciens administrés et amis de sa Tante Nadia mais il ne se faisait pas d'illusions sur la nature humaine vite oublieuse des disparus et peu soucieuse après si longtemps de leur rendre hommage. Au moins pensait il un souvenir positif demeure au creux de leurs cœurs et cela était l'essentiel.

Il allait s'assoir seul sur un banc au second rang, a l'ombre d'un pilier de la chapelle quand un homme d'un certain age, dont la douceur transpirait dans la voix vint dire bonjour a sa tante saluer tout le monde.

Il ne savait pas qui il était. Surement une vielle connaissance de sa tante. peu importe pensa le jeune homme. Ce qui restait de son passé était dans cette boite en bois devant lui. Celui qui avait alimenté tout les fantasmes de l'enfance. Rien ne pouvait l'en détourner.
Posant les bras sur le pupitre et joignant ses mains il commença une prière pour les disparu et son père en particulier. Il n'oublia pas sa mère suppliant le ciel de lui pardonner.
Les yeux clos baignés de larmes le jeune homme murmurait son crédo.

Arthur, tu permets que je reste à tes côtés durant la cérémonie?

Cette voix le fit sortir immédiatement de ses songes. Il la reconnaitrait entre mille, la voix de son nouvel héros, celui a qui il voudrait ressembler.

Monsieur le Baron, permettez moi de vous souhaiter le bonjour. Souffrez Messire Guidel cependant que je reste un peu seul, j'aurai bien d'autre raison a d'autre moment de vous solliciter, mais pour ce jour hélas il n'y aurai qu'une seule personne secrète a mon cœur qui pourrait m'apaiser un peu, mais elle n'est pas la ...
Ma tante aura besoin de vous durant la cérémonie accompagnez la ... j'ai besoin de solitude ...

Il ne savait s'il avait droit a solliciter quoique ce soit mais l'instant appartenait a sa famille et il avait besoin de cet isolement. De plus il ne voulait pas que son Seigneur et Maistre le voit pleurer. Refoulant un sanglot il reprit sa prière en silence, de grosses larmes courant sur ses joues.

Messages : 3 Points : 3 Réputation : 0 Date d'inscription : 29/10/2009

[au domaine de Vaucanson]

Valet qui brise le silence pesant du chateau par un frappement à la porte. Agacement, qu'ont ils tous a venir la deranger sans cesse? Une missive urgente lui est adressée. Dans la hate d'etre debarassée de cette nouvelle, l'imaginant sans importance, elle s'empresse de tourner le pli avant de d'y reconnaitre le sceau d'Arthur. La panique monte... Arthur n'est pas de ceux à la deranger pour un oui ou pour un non. A toute allures ses yeux de gazelles glissent sur le vélin, il a besoin d'elle vite! Precipitée, elle ne prend la peine de se changer, la ceremonie semble avoir commencé, il n'est pas question qu'elle apparaisse une heure en retard pour des questions d'ettofes mal choisies. Au pas de la porte de sa chambrés, un dernier regard dans son miroir, elle marque un cran d'arret, elle le savait sans y preter vraiment attention, elle est de blanc vêtue..

Apres reflexion, meilleure couleur pour un enterrement à ses yeux n'aurait put etre mieux choisie. Derniere touche d'un foulard de satin noir aboutissant en pointe sur son coeur, histoire de ne pas paraitre grotesque non plus, elle se rue dans les escaliers principaux de la demeure manquant de tribucher sur le luxueux tapis pourpre jonchan le sol du couloir. Pourquoi du blanc pour un enterrement? vous le saurez bientot..

Depart au galop, les yeux plissés pour scruptant avec attention l'horizon brumeux, visage concentré pour ne pas s'égarer, elle parcours ainsi tout le chemin en amazone, elegante, sur un etalon noir pur sang au pelage soyeux et brillant, à la criniere ornée de tresses, pur caprice de la belle.

[Chez les Kennedy]

Arrivée au domaine des Kennedy, un garde s'immobilise sur son passage. Apres quelques explications sur un ton indigné, ferme et sec, la jeune femme ayant ainsi obtenu le chemin exact menant à la paroisse apres moult excuses du garde, descend de son coursier tenu par le mors progressant vers la porte de bois de la chapelle, à la recherche d'un arbre où le lier.

Fin debarassée de cet encombrant transporteur, elle passe la tete, apres un bruit timidement de sa main frele contre la porte, probablement inaudible de l'interieur, et des ses prunelles inquietes aux couleurs noisettes, recherche celui pour qui elle est présente en cet instant. Arthur.
Il est là, le visage sombre, la tête baissée, cette vision dechirant le coeur de Cyanne, elle s'approche de lui discretement, et dans un murmure ne voulant briser sa foy elle le salue.

Bonjour mon ami, j'ai fait aussi vite que possible.. j'espere ne pas etre trop en retard je..

Les yeux de son ami, rougits par les larmes, aténuent le son de sa voix jusqu'à ce qu'elle ne soit plus. Plongeant en lui par le biais d'un regard, elle le prend dans ses bras, l'etreignant de tout son coeur.

Messages : 3 Points : 3 Réputation : 0 Date d'inscription : 03/09/2009

Cri strident dans le ciel, il forme des cercles, ailes déployées.
Le rapace se laisse porter par les courants chauds de l'air, vol sans effort pour ce Seigneur du ciel.
Comme des vagues, ailes immobiles, il glisse sur des pentes invisibles.

L'Aigle majestueux les observe.
Point de mire indéniable, le Seigneur du ciel de Grignan regarde ces points qui s'agitent sur Terre. Il règne une atmosphère lourde que l'animal détecte. Intrigué, devenu curieux à force de les voir évoluer en ce lieu, il vient se poser à son endroit favori: la plus haute tour de Grignan.

Quel drôle de ballet que ces gens qui entrent dans cette maison à l'écart... Certains, il ne les a jamais vu ...
Il a bien vu cette petite qu'il avait rencontrée au bord d'un ruisseau. La plus agée aussi, celle qui avait un gros ventre...
D'ailleurs elle ne l'a plus... ils changent si vite ces Hommes. De même pour leur couleur de plumage; tous les jours elle varie !

D'ailleurs, le rapace prend une de ses plumes qu'il lisse à l'aide de son bec. Combien encore allait pénétrer dans ce sanctuaire?
Il espérait pas trop, le bruit il n'apprécie guère.

Alors de ses yeux perçants, il observe les derniers arrivants....

Messages : 2 Points : 3 Réputation : 1 Date d'inscription : 29/10/2009

La descente est longue, c'est qu'ils sont hauts mine de rien, bien au delà des nuages, bien plus loin que leurs vivants peuvent l'imaginer.
A l'intérieur de la cabine le silence est pesant, chacun s'imagine enfin près de ses proches, ne pas se contenter juste d'observer de loin, pouvoir s'approcher, sentir leurs parfums.
Elle s'adosse contre la paroi, soudain tremblante. Elle ne les a plus touchés depuis si longtemps. Depuis quand est elle morte maintenant? Des mois? Des années? Là bas le temps importe peu, ils n'y font plus attention.

Elle se rapproche doucement de son frère et lui prend le bras, sans mots, plus la peine, ils sont anges, ils se comprennent, l'empathie est bien plus développée là haut.

Ils y sont, juste devant l'église, les voyant là tous. Nad' n'a jamais été patiente, sortie trop vite un bout de sa robe s'est déchiré, sans qu'elle y prête la moindre attention, courant vers eux.
Enfin elle s'approche, ses mains doucement effleurent ces visages qui ne la voient pas.

Lady, sa Lady...Sa famille. Les anges pleurent aussi, c'est ce qu'elle fait à l'instant. Toute proche de sa soeur sans pouvoir la serrer, sans pouvoir lui dire à quel point ils sont fiers là haut quand ils la regardent.
Elle, cette paysanne au coeur trop grand. Elle avait dompté Nad' par sa douceur, en faisant sa soeur de coeur malgré tout, malgré les gens.
Oh elle savait bien qu'elle n'avait rendu la vie facile à aucun, mais ils l'avaient toujours aimée telle qu'elle était, sans vouloir la changer, puisant en leur nature humaine pour elle et son fichu caractère.
Sa main doucement termine de caresser la joue de sa soeur puis doucement l'âme se rapproche d'Ald.

Sa demoiselle. Elle aussi lui manque beaucoup, leurs rires, leurs confidences. La seule personne avec qui Nad' n'avait jamais su mentir, la seule qui ait réussi à la faire sourire alors qu'elle était déjà morte.
Elle soupire et se recule. A t elle bien fait de descendre ce jour?

Elle se tourne vers son autre frère, le pélerin. Cette fois ci les larmes deviennent sanglots, ils lui manquent trop tous. La mort n'empêche pas la souffrance du manque.

Lascivement elle entre dans l'église, jeter un oeil aux petits. Elle les observe de là haut tout particulièrement, la descendance, elle qui n'a pu en laisser avant de partir.
Doucement elle s'approche et les regarde. Ils sont magnifiques.

Agenouillé, l'Hospitalier prie....
Il frisonne soudainement et les poils de sa nuque se hérissent...Il ferme les yeux et le visage de Porphyrio lui apparait....Rassurant mais moqueur.
"Tu sentiras parfois, et encore, mais tu ne verras jamais rien....Ce n'est pas parce que tu n'as pas ce que les crétins ou les charlatans appellent "le Don" mais tout simplement parce que tu es trop attaché aux choses de ce monde...Ton seul talent est d"avoir voulu échapper à la médiocrité des idées reçues et des dogmes "

Une douleur sourde montait en elle, et elle la bloquait, eut égard aux présents, aux absents , à eux .

Elle les connaissait si bien ces trois êtres, elle les aimait et aimer n'était pas un vain mot pour elle. Elle donnait sans volonté de retour, et pour ainsi dire à jamais.

Ils étaient entrés en l'église, sa gorge serrée, lui faisant si mal. Aucune larme, elle les avait déjà versées... tellement versées, avait hurlé à la mort avec une telle douleur que son corps en portait les cicatrices internes.
Il y a des maux que l'on ne voit pas, et les êtres qui étaient passés dans sa vie et avaient disparu en étaient.

L'église... elle la regarda. Aucune fioriture, juste un bouquet de roses qu'elle aimait tant. Elle savait qu'Ils ne lui en tiendraient pas rigueur.

Sa fille, ses amis, son neveu et son tendre...
Elle lacha le livre de prières qu'elle avait en main lorsqu'elle se trouva face à Tilou . Elle faillit crier son nom, lui sauter dans les bras comme elle faisait jadis.

Oh mon Tilou, mon cher Tilou !
Puis finalement elle vient le prendre en ses bras, dans une etreinte forte,c halereuse de ces êtres qui ne se voient guere souvent mais dont le lien est trop fort pour $etre superflus.

Oh que tu m'as manque Tilou, tellement...

Légere felure dans sa voix, mais elle ne craque point. Après une treinte forte elle le relache ... Elle lui parlerait par la suite ... prendrait un long moment à deviser avec son frère et peut etre se rappeller de doux souvenirs en Montélimar.

La silhouette droite de l'Errant vient dans son champ de vision, de l'homme si présent à ses côtés et si protecteur , du père de son fils ... Sa présence rassurante avait le don d'apaiser de calmer l'Etoile et un léger sourire triste vint le saluer.
Elle le laissa se rendre aux côtés de son Escuyer, d'un des fils de Fhar.
Se glissant derrière un prie Dieu , elle s'agenouilla sur le coussin de celui ci, puis attendit , adressant une prière ... pour les vivants.

Messages : 3 Points : 3 Réputation : 0 Date d'inscription : 21/06/2009

Tout à leurs retrouvailles, Tilman avait la gorge serrée lorsqu'il enserra sa sœur dans se bras.
Puis comme un léger vent du sud venant parfois réchauffer le corps, il sentit un douce chaleur envahir son cœur et son âme........
Il y avait une petite bise chaude mais si vive et si tourbillonnante........comme pouvait l'être sa sœur Nad, sa tendre sœur, dont le manque était immense.....
Cette folie qui l’habitait lui manquait tant….cette insouciance, cette authenticité.
Aujourd’hui, il avait retrouvé auprès de sa douce Lysa un peu de cette folie, de cette insouciance. Elle lui rappela parfois tant sa Nad qu’il en restait ému et troublé.
Aujourd’hui, et chaque jour presque, Tilman aimait s’isoler dans la forêt, sur une colline, à y regarder les étoiles, sachant qu’une parmi elles, était sa sœur chérie.

Puis il y eu ce souffle fort et puissant, comme pouvait l'être son frère valeureux guerrier parmi les plus valeureux, un souffle qui vous permet d'avancer et de renverser tout sur son passage.
Malgré sa nature pacifique, Tilman avait toujours admiré son frère et son dévouement pour l'armée.
Il n'oubliera jamais ces premiers mois de complicité où chaque jour Fhar venait lui demander de le rejoindre à l'Ost.
Il n'avait jamais perdu patience et revenait tous les jours relancer celui qui allait devenir son frère de cœur. Jusqu'à ce qu'il comprenne vraiment les sentiments de Paix et d'Amour qui habitait son frère.
Ils comprirent chacun que l'autre avait un autre destin, mais que cela n'empêchait aucunement l'Amour et l'Amitié de ces deux hommes.
Fhar, mon frère, personne n'a pris ta place...et personne ne pourra plus jamais la prendre.... tu es un et unique.........a tout jamais dans mon cœur.
Je sais que chaque jour tu es là à me guider.

Mais maintenant, il restait seul avec Lady, sa sœur, la dernière…..
Et seul le souvenir de ces êtres aimés lui restait en mémoire et dans le cœur.
La Vie devait continuer sans eux.
Et à travers Arthur et Appolline continuait la grande épopée de ces 4 montiliens unis non pas par le sang mais par le cœur………

Arthur, soit fier de ton père et porte haut son nom.
Appolline, soit honoré d’être la fille d’une des plus illustres montiliennes.

A jamais vous aurez notre soutien dans tout ce que vous entreprendrez.

Messages : 1 Points : 1 Réputation : 0 Date d'inscription : 02/11/2009

Les pincements de Nadia, son impatience qui faisait un de ces nombreux points commun que partageait les deux frère et sœur, faisait sourire Fhar. Depuis quand il ne l'avait pas vu si enthousiaste ? Il ne se souvenait plus. Le temps n'avait pas de prise et importait peu au paradis. Malgré quelques temps de purgatoire pour expier ses péchés il avait pu rejoindre la douceur de l'éternité ou l'attendait sa sœur ... mais point Chloris ...

Son âme serait a jamais esseulé d'avoir perdu son double, il espérait un jour obtenir le pardon pour elle et son péché mortel. En attendant Fhar pleurait chaque jour le manque de son amour, fidèle a jamais.

Il descendait descendait descendait et bientôt ils furent là dans cette église qu'ils ne connaissaient pas ... Le souffle chaud des vivants le réconfortait même s'il ne pouvait le voir...
Il regardait par ci par la des visages connu ... tant d'année s'était écoulé les mortels avaient vieillis.
Au premier rang dans un robe luxueuse priait Antlia leur sœur. La vie terrestre n'avait pas été sans mal pour elle mais elle semblait en bonne santé et plutôt a l'abri du besoin ce qui rassurait son frère disparu. Tilou était la aussi toujours le même ....
Fhar avait envie de les serrer de les cajoler , de leurs dires à quel point leur présence lui manquait la haut mais il ne pourrait pas ...
Il n'avait l'autorisation que de ne délivrer un seul et unique bien mortel qu'il tenait dans le pli de ses ailes et ce n'était pas encore le moment.

Détournant le regard pour échapper a cette tristesse il scruta la salle avec attention mais ne vit aucun de ces "enfants" de la caserne .... Eux l'avaient oublié, il était triste de cela mais la vie sur terre était si turbulente .... Nul n'a le temps de penser aux morts.

Dans son balayage visuel Fhar avait remarqué une chevelure de garçon blond dont l'âme, son inconscient l'appelait et résonnait dans l'Église, imperceptible aux humains mortels mais parfaitement audible pour les anges des défunts.....

Papa .... père .......

Fhar avait compris au premier regard sur cet enfant .... un corps robuste des traits fins ... il ressemblait a son père avec la finesse de sa mère .... un de ses fils ... des larmes de joie coulèrent sur les joues du fantôme ... Au moins cette journée marquera la rencontre avec sa descendance.

Soit en paix mon fils je suis heureux de te voir si grand et si robuste. Soit fier des tes DEUX parents. Ils méritent tout deux la fierté de leurs fils. Nous sommes fier de toi mon enfant.
Passes une longue vie heureuse je te surveillerai de la haut et veillerai sur toi.

Tout cela dit dans un murmure, l'âme tourmenté d'Arthur se calma, comme s'il attendait ce signe de ses parents comme si cela était la pièce manquante du puzzle de sa vie.

Elle résonnait a présent de bonheur et d'amour a l'unisson avec sa petite voisine ... tourné vers l'avenir et non plus vers le passé il pouvait avancé faisant le bonheur de son père.

Messages : 250 Points : 318 Réputation : 4 Date d'inscription : 19/05/2009

Loin de tout, sans même se rendre compte de qui est là, elle fixe l'autel.
Sa vie défile...
Toute petite, là haut, dans les montagnes, elle, sa mère, son père...
Son père.. Ce mot était à lui, il était fait pour lui, papa...
Bien sur elle savait qu'en faist il n'était pas son vrai père. Mais encore si petite, elle n'avait pas bien compris pourquoi. Il s'occupait d'elle, lui disait chaque jour à quel point il l'aimait et lorsqu'il la menait en ville il disait: "Ma fille, Appolline".
C'était tout simplement...naturel.
Le lien du sang, elle n'avait compris cela que plus tard. Ne pas porter son nom, ne pas estre reconnue en sa filiation et pourtant...
Il restait bien son père, par delà les années, même une fois qu'elle eut tout compris. Elle avait un géniteur, celui qui l'avait fait naitre, puis il y avait lui, celui qui s'était occupé du reste, envers et contre tout. L'aimant comme s'il elle fut de son sang.

La gorge de la demoiselle se serre. Ici elle ne pleurera pas, jamais en public, comme si ses émotions ne pouvaient se partager, comme si elle voulait garder ces moments de détresse pour elle uniquement.

Depuis lui comme un trou béant, un vide, un manque, que la présence de Guidel finissait par apaiser même sans le remplacer. Personne ne pourrait jamais, il resterait toujours son père, même si parfois cela faisait enrager sa mère.
Elle tourne les yeux vers le cercueil et murmure juste un "Papa tu me manques"

Difficile ce jour de se recueillir pour les autres, elle ne pense qu'à lui.
Sa tante, elle l'a peu connue, pas assez pour réellement en manquer, son oncle encore moins.
Elle se signe et espère qu'ils lui pardonneront. Aujourd'hui c'est à son père qu'elle va tenter de dire adieu...

Invité

Lhunne s'était rendue a l'enterrement dès qu'on l'avait mise au courant. Elle revenait d'un long voyage, qu'elle avait fait pour son amie Feue Alwen. Alwen aussi connaissait bien Akron d'ailleurs.

Elle avait revêtue sa robe noire qu'elle n'avait pas quittée depuis quelques jours et avait cueilli quelques chrysanthèmes.

Akron. Il avait été comme un frère pour elle. Il avait été là pour la consoler, comme elle l'avait aussi fait. Il avait été là pour le moindre de ses problèmes, sa toitures à réparer, ses gâteaux à finir et lors de cet affreux épisode de sa vie. Akron avait toujours été là pour elle.
Et elle, Lhunne, ne s'était pas rendue compte à quel point il avait pu souffrir, celui qu'elle considérait comme un membre de sa famille.

Le petit Jan était a côté d'elle. Il avait le nez baissé. Il se rappelait lui aussi de ce grand homme, avec qui il avait bien rigolé et apprit des mots en alsacien ou en françois qui faisait râler et rougirent Lhunne lorsqu'il les prononçait...

Des larmes pourraient couler, mais devant Jan, Lhunne essaye de se retenir, même si le petit renifle déjà. Elle a tant pleurer que cela est possible, se retenir quelques instants maintenant...
Elle lève les yeux vers la gerbe de fleur que l'on pose près de la stelle... Il y a beaucoup de fleurs...
Même si Akron était devenue quelqu'un d'important et que certains l'appelait Messire, Lhunne n'arrivait pas à s'enlever de la tête cette nuit d'été au lavoir, lorsqu'ils s'étaient endormis tout deux au bord de l'eau en se racontant des histoires sur les étoiles....

Maman...

Le petit Jan serra un peu la main de sa mère. Lhunne rouvrit les yeux, dévoilant une scène un peu floue.

Messages : 11 Points : 11 Réputation : 0 Date d'inscription : 16/09/2009

Arthur se sentait mal comme si une voix l'appelait en lui, comme une présence que l'on ne saurait définir, son cœur était en manque d'on ne savait quoi de son enfance. Il ressentait l'angoisse du manque l'angoisse de la perte ...
Un souffle chaud une bouffée de chaleur dans ses veines et plus rien, le mal qu'il éprouvait depuis quelques minutes était passé .. comme une réconciliation avec son enfance un réconfort qu'il attendait depuis longtemps.

Sortant de sa prière il leva la tête et eu comme première vison le cercueil de son père. Sans savoir pourquoi il murmura

merci père ......... Veillez sur mère et tante Nadia ......

Et soudain son parfum, l'odeur de l'arbre a papillon une odeur puissante forte et délicieuse ... L'odeur de Cyanne !!!
Il la cherche, où est elle ? A t elle répondu a cette invitation pourtant des plus triste ? il a besoin d'elle de la voir de lui parler ...
Un ange s'approche de lui il est a quelques pas. Tout de blanc vêtue tranchant avec le sombre austère de la cérémonie elle le regardait avec compassion...

Bonjour mon ami, j'ai fait aussi vite que possible.. j'espere ne pas etre trop en retard je..

Les yeux rougis par la récente émotion et la joie de la revoir en ce tragique moment, l'adolescent ne put se retenir de verser une fois de plus une larme n'osant dire mot devant cette forme de beauté promesse d'avenir ....
Sentant le malaise de l'adolescent Cyanne l'enlaça alors pour le réconforter et dans la douceur de ses bras Arthur pu donner libre court a ce chagrin étouffer depuis quelques années ... il fondit en larmes et pleura pleura pleura .... autant d'eau qu'il le fallait pour laver la tristesse d'une page de sa vie et en tourner une autre tourné vers l'avenir...

Il renaissait en son sein. Au creux du nid de ses bras un nouvel Arthur s'éveillait lever de ces années de questions de tristesse, fier de ses parents mais a présent heureux de vivre au côté de sa famille, heureux d'avoir rencontré Cyanne ....

Calmant ses pleurs il remarqua alors un détail qui n'en était pourtant pas un. Elle était en blanc ... tout le monde autour d'eux lui compris était en sombre .. Pourquoi avoir choisi la couleur nuptiale en pareil moment ? Non pas qu'elle en fut moins belle, cela la rendait d'autant plus irrésistible a ses yeux mais juste que ce blanc semblait si trancher avec le ton de la cérémonie funeste.
Comment lui dire sans la vexer ? Il connaissait trop bien la jeune femme pour penser qu'elle ai pu se tromper de robe en venant, il devait y avoir une raison caché ...

Dans un murmure audible a eux seul :

Cyanne mon amie, cette robe vous va a ravir elle fait de vous un joyau bien plus luxueux que le plus grand des trésors. Mais pourquoi avoir choisi le blanc pour une cérémonie si ....
triste ?

Il espérait que cette question ne la choquerai point, d'autant qu'il ne voulait pas qu'elle s'en aille car la cérémonie était loin d'être terminée et que son soutien par sa présence l'aiderait traverser l'épreuve.

Invité

Souvenirs vous resterez dans mon coeur

Debrinska a longtemps hésité avant de se rendre à Grignan ou
elle a tant de souvenirs doux-amers !

Mais la tendresse
qu’elle a pour Fahr a guidé les pas de son cheval… elle est venu pour lui !...
Pour eux ! Les trois hommes de sa vie qu’elle porte en
elle!

Pour leur rendre hommage, elle a décidé de porter le Deuil
Blanc, le deuil des reines de France.

Elle doit être honnête en ce jour de tristesse !

Elle vient en ces lieux qui sont si loin de représenter ses
croyances, le cœur lourd en deuil des trois hommes de sa vie…Il n’y a que cela
qui lui importe !

Revêtue, d’un gambisson en cuir de Padoue, dernier cadeau
d’un des 3, cuir blanc bordé de gris argent, braies et bottes blanches, cape de
bédouin de même couleur.

Elle laisse Braque à la garde de ptiloup.

Deb prend dans ses fontes de petits bouquets, des bouquets,
feuilles rouges, jaunes, dernières roses trémières elle se
dirige d’un pas ferme vers l’église.

Son cœur se serre en passant devant la Louverie

Pousse la lourde porte de chêne,,, elle n’a jamais compris
que l’on vienne s’enfermer dans une maison sombre pour prier,, mais enfin, elle
fera comme les autres par respects pour eux !

C’est donc revêtu entièrement de blanc, les bouquets serrés
sur son cœur, le fourreau de son épée « Souvientoi » pend vide à son côté. Ne pas entrer armé dans
la maison d’Aristote.

Les Jades remplis de larmes, elle s’avance dans l’allée
centrale…salue d’une inclinaison les personnes présentes et qu’elle
connaît…pour certains avec un sourire !

Elle s’incline devant l’autel…et pose sur les marches les deux
bouquets de feuilles et de roses … dans un, une plume d'aigle, hommage au
guerrier qu’était le Sire Arkon, qu’elle avait aperçu une fois et l’autre pour
une femme qui n’avait pas beaucoup de sympathie pour elle, mais paix à ses
cendres ! Un
instant, elle implore la bénédiction de la Déesse sur eux !

Elle a encore dans ses mains un bouquet mais d’une autre
facture… ce sont des branchages, des pommes de pins, des glands, des frênes
séchés, du sureau, du gui en leur centre sont plantés trois grandes plumes
d’aigles, liées entre elle par des crins de cheval noir, ceux de Fhoen, de
Braque, et de l’étalon Fab, mélangés à des ses cheveux et aux poils de
Petiloup. Le tout est a nouveau entouré d’un ruban bleu, les couleurs de Muad.
Elle a dessiné sur le morceau d’étoffe les runes de protection du grand voyage.
Au tout sont suspendues trois breloques en argent deux épées et une hache… sur les épées sont
gravés les prénoms de Fahr et de Fab et sur la hache celui de Muad !

Bon Voyage, mes Seigneurs, puissiez-vous
chevaucher les meilleurs purs-sangs du ciel, faire la course avec les nuages,
naître se la chaleur du soleil….vous me manquez, vous me manquez tellement…J’aimerai
de tout mon cœur vous rejoindre, mais la Mère en a décidé autrement… allez en
paix, Seigneurs, dans la bénédiction et la protection de la Déesse… et attendez
moi…je viens dans votre éternité !

Tel est l’adieu de Deb, la prière de son cœur pour les
trois hommes de sa vie, les maître, les frères, les amis, les amants…ceux qui
laissent un vide horrible en son cœur, ceux qui ne seront jamais
remplacés !

Messages : 3 Points : 3 Réputation : 0 Date d'inscription : 29/10/2009

Chaudes larmes ruissellantes, elle etreint la tête d'Arthur contre sa poitrine, deposant de doux et longs baisers sur son front, ainsi que le faisait sa propre mère pour la réconforter étant enfant. Douleur profonde, sensation d'impuissance, de son petit coeur elle aimerai pouvoir eponger toute cette peine. Meurtrie par le chagrin de son aimé sans ne pouvoir rien faire, elle le contemple, passant delicatement sa main dans ses cheveux dans un geste répétitif, elle sert les dents, envie de hurler cette injustice car il est l'homme le plus exceptionnel que cette terre eut donner et qu'il ne mérite pas de vivre pareils épreuves. La souffrance est la pire des manieres de quitter l'innocence de l'enfance. Elle ne nous laisse ni le choix ni le temps de grandir à notre rythme et nous montre cruellement la dure realité du monde dans lequel il grandit. Et c'est bien pour cette raison que la belle s'est consciemment habillée comme les anges, pour essayer de transmettre à Arthur sa vision enfantine des choses...
Celui ci posa la question dans une voix qui semble avoir retrouvé une once de calme et qui par le moyen de la curiosité semble vouloir s'évader un instant de ses tristes pensées. Sourire amoureux, elle tente de lui expliquer et espere qu'apres ça il pourra faire son deuil comme il faut. Les yeux aux refletx verdoyants plongés dans les iris bleutées d'Arthur...

Mon cher ami, je suis en blanc car aujourd'hui nous ne commémorons pas la mort de ton père, nous celebrons sa renaissance. Il debute une vie auquel nul etre vivant ne peut aspirer, une vie ideale de laquelle il peut veiller sur tous les siens le coeur apaisé. Il s'est envolé vers la lumiere du paradis solaire et je doute que de la haut il aimerait nous voir plongé dans la souffrance et les souvenirs.. Je pense qu'il prefererait de loin que tu lui souris de ton plue beau profil et que tu continu à être heureux pour lui.

Puis avec une touche d'humour pour qu'il retrouve le sourire elle ajouta:

Puis... j'aime bien l'idée que tu puisse me voir comme ton ange ... alors voila j'en ai prit toute les formes hihi. Et entre nous, ce coté lugubre me donnerait plus des migraines que l'envie l'envie de me battre pour avancer.. Regarde moi ça.. même une taverne d'hommes préhistoriques sale et puante à l'air plus joyeuse.. Un peu de couleurs que diable! on dirait qu'ils sont tous morts vivants.

L'entrée en blanc d'une dame tout sourire attire son attention. Cyanne ne sait pas que le blanc est la couleur du deuil des reines mais si cela était le cas, elle n'aurai jamais imaginé quelqu'un capable de porter cela en ce nom... Les adultes je vous jure... qu'est ce qu'ils ne feraient pas pour un peu de reconnaissance. Legerement froissée de ne plus être le seul "ange" de la pièce, ormi ceux invisibles à leurs yeux, elle s'en retourne se perdre dans les pupille d'Arthur, cet océan magique dans lequel elle a l'impression de nager nue tant il l'envoute et la penetre au plus profond de son être...

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