Une arrivée tant attendue

[Une promenade inachevée ]

Un pas après l'autre, elle avance.

Ce jour d'octobre avait une consonance toute particulière.... En fait en y repensant, tout ce début d'automne était particulier . Chaque jour le soleil l'accompagnait de ses rayons, et elle aimait cette douce caresse sur sa peau, sur son être.
Il éveillait une douce torpeur en elle, de cette sensation où l'on se sent bien quoiqu'il arrive, sourire aux lèvres .
Et elle avançait, ses bottes foulant les feuilles mortes, laissant un sillage derrière elle, faisant entendre un doux crissement, craquement à chacun de ses pas.

Dans cette allée près de la Saône, l'Etoile avec son gros ventre marchait doucement, lentement, à présent gênée par sa grossesse. Et ses mains posées sur son ventre, même si cela était indécent, elle le caressait, doux sourire aux lèvres.
Derrière elle, à quelques pas, se tenait une haute silhouette drapée, un homme semblait il mais d'une couleur de peau inconnue ou peu commune en ces contrées: Aouan.
Il était venu à elle alors qu'il ramenait Guidel, blessé de ses recherches infructueuses pour trouver sa Suzeraine Alienor... Il l'avait soigné, ramené et surveillé alors que l'Etoile était au couvent . Et à présent, il avait un oeil sur elle, comme si un lien s'était tissé.
Le Maure, puisqu'il s'agissait d'un Maure ne parlait pas, mais toujours bienveillant il était là.
Un peu cette impression de la main de Guidel non loin pour la proteger, sauf que lui par contre lui manquait énormément. Mais cela elle ne se permettrait jamais de le lui dire.
Guidel était en mission, loin et n'avait point besoin des pleurnicheries d'une femme au loin. Non il avait besoin de soutien et elle serait là, toujours pour lui.

Et dans ses pensées, l'Etoile continuait à marcher paisiblement, regardant par moment les rayons du soleil jouer à faire jaillir mille éclats de l'eau de la Saône.

Et c'est alors que survint la chose...

[ Court, court vers l'avenir ... ]

Arrêtée en plein dans sa marche, elle eut le souffle coupé. La douleur intense irradia en son corps et une pensée subite vint à elle: oh non !

Elle tourne son visage crispé alors derrière elle, masque de douleur, lentement à la recherche d'Aouan . Un regard, une demande d'aide, la main sur la douleur, elle plie légèrement son corps.
Ne pas tomber non ...y faire attention à son ange.

Aouan l'a vue, son arrêt, le mouvement des muscles de son corps qui se sont raidos... quelque chose ne va pas. Et aussitot l'homme vint avant même qu'elle ne pose les yeux sur lui. Doucement il vint puis doucement il plaça un bras sous ses genoux puis sous son dos, la portant sans qu'elle ne put faire signe de protestation.
Pouvait elle en fait? Non, son esprit se plaçait sur la douleur afin de l'atténuer.

Et sans faire attention aux regards interloqués, choqués des passants Aouan portant précautionneusement son fardeau, se dirigea fissa vers l'hostel de MontDauphin, lieu de son ami/maître ou que sais je encore.

Sans ménagement, il ouvrit la porte de l'hostel particulier d'un coup de pied, faisant trembler le chambranle et ameutant les gens des Montdauphin.
A la vue de la Baronne, ils comprirent. Tous se mirent en branle bas de combat, et la Baronne fut installée sur sa couche afin d'y recevoir les soins.

[ et tout se prépare .... même sa venue...]

Aouan la laissa sur la couche , qui tronait au milieu de la chambre. Une chambre claire comme l'Etoile appréciait les endroits clairs, lumineux.
Et Azure fit son apparition dans l'encadrement de la porte, essoufflée :

ça y est? C'est pour aujourd'hui ?

Antlia la regarda, un doux sourire sur ses lèvres fustigé par une grimace de douleur, les poings qui se ferment et Aouan de faire signe de tête vers la nourrice .

et l'accoucheuse qu'est pô là ! Faut l'avertir ! Et M'Sir Guidel! faut lui envoyer une missive ! le faire chercher !

Et elle parlait , elle parlait pendant qu'elle mettait Aouan à la porte de la chambre sans ménagement. affaire de femmes a présent, ce n'était plus sa tache .

Dans la chambrée, on préparait la belle, on lui enleva ses vêtements et lui passa une longue chemise de coton blanche , cheveux nattés...
Azure prit trois missives que l'Etoile avait préparées, sachant le jour proche: l'une pour celle qui l'aiderait à mettre au monde, l'une pour son aimé et l'autre si jamais.... si jamais cela se passait mal.
Cette dernière, elle la laissa dans le secrétaire de l'Etoile, frissonnant rien qu'à sa vue .

Elle s'empressa de sortir et donna les deux plis à Aouan, laissant une femme de chambre avec la baronne. Accompagnant celui ci au rez de chaussée, elle lui expliqua où ils devaient se trouver puis alla faire bouillir de grandes cuves d'eau.

Antlia quant à elle s'était laissée aller aux bons soins des femmes qui l'entouraient et n'avait rien dit. Ses mains étaient posées sur son ventre qu'elle caressait lorsque le moment le permettait. Moment de répits encore assez important, elle pouvait encore laisser son regard errer et ses paroles douces bercer l'enfant en son ventre.
Puis elle sentait une vague venant de ses entrailles la prenant, l'envahissant, lui faire prendre la toile de sa main pour la broyer et s'en mordre presque la lèvre , retenant son souffle pour retomber quelques instants plus tard sur la couche, le corps fatigué de cet assault, récupérant pour le suivant.

Le travail avait commencé .

Citation :: Mon doux, mon tendre, mon Amour,

Vous avez par votre présence, votre amour su révéler en moi ce que j'avais si bien reussi à enfouir en moi.
Il est vrai que ces jours sans vous en Lyon m'ont été peinible, mais je les ai mis a profit afin de me promener attendant le jour où notre enfant se déciderait à poindre son nez.
et ce jour est arrivé.
Si vous recevez aujourd hui cette lettre, c'est que le travail aura commencé et que le jour de notre rencontre avec cet ange approchera à grand pas .

Je voulais que vous le sachiez au plus vite....mon Aimé.

Votre Etoile..

Citation :: Deb, ma chère amie,

si tu reçois ce pli c'est que le travail aura commencé. Non je n'aurais pas attendu le dernier moment, ni une nuit de travail avant de te prévenir. Sagement je te fais prévenir dès le début de celui ci.
Viens au plus tot ma belle, j'ai besoin de toi.

Antlia

Invité

Un drôle de messager

Il y a des pans de son passé aux quels on échappe pas Deb se retrouve donc ce jour, fort occupée, à jouer une bière en trois coups de dés avec Balthazar, le sergent de garde de la poterne sud de la garnison Lyon… elle attend l’arrivée du *Chat* …le Seigneur des lances du Castel..
Elle a du s’arrêter impérativement sur le chemin du départ …pas qu’elle doive le voir obligatoirement…mais il est des impulsions qui, la vie le lui a appris, doivent être suivies et celle-la en est une.
Elle lance les dés sans entrain se disant qu’elle serait mieux sur le dos de Braque à chevaucher vers sa destination ! Lorsqu’elle pense à cela…elle repasse dans sa tête l’horrible scène qui l’a opposée à un ami lorsqu’elle lui a annoncé son départ… les larmes lui viennent presque aux yeux.

Deb se lève, s’étire et pose 3 écus sur la table… *par les cornes du Belzébuth*…. Qu’elle a mal joué, enfin cela lui apprendra….depuis le temps qu’elle dit qu’elle va arrêter….

La jeune Femme tape sur l’épaule du vieux soldat…. « Balthazar, ami tu vas me ruiné comme en Bretagne. Tu ne dois pas avoir fini de boire tout ce que tu m’as extorqué à force de tricherie » son vis à vis éclate de rire, remue à son tour sa carcasse. « Bah ma toute belle, tu vas te refaire ou tu n’es plus digne d’être mon élève ! Mais pourquoi déjà partir… attends le Chat tu vas pouvoir te remplir les poches ! »

« Il me serai agréable de rester, ma vieille carne...mais tu sais le service est le service »

« Aller debout paresseux ! », dit-elle en regardant son Loup couché sous le manteau de la cheminée qui ne bouge pas une oreille… « ptitloup ! » le ton devient plus sec… le Loup la regarde d’un air de reproche… aussitôt , elle ferme son esprit faisant barrière au vif du fauve ! Dégoûté…celui-ci, la dévisage de ses yeux d’ambre si semblable à ceux de Muad et ferme les paupières sans répondre à l’ordre¨

Le sergent pouffe dans sa moustache et grommelle « Allons, ma garce fais pas ta mauvaise…y m’reste du chouchen…vient’y écluser un godet et raconte moi c’qui va point ! » il s’approche du coffre placé sous la meurtrière et par habitude jette un coup d’oeil dans la cour ensoleillée….
« Tiens, le moricaud d’la Lady qu’est ce donc qui veut c’ui la ,, satané Mozarabe ! »

Mais, déjà Ptit loup s’est levé et gémit de plaisir devant l’huis de chêne……La porte s’ouvre d’un coup et un grand arabe en burnous pénètre sans y avoir été invité ! Le loup lui fait fête… même si il ne l’a jamais vu…les loups se reconnaissent entre eux…

L’homme s’incline salue Balthazar… main au front, à la bouche, au cœur, le dépasse sans y porter plus attention…puis vint s’incliner devant elle. « La paix soit avec toi, Perle du harem ! » …une salutation qui la ramène très loin en arrière…elle sourit… « La Paix soit avec toi, fidèle Ami »

L’homme lui dit : « Aouan, pour toi, Fleur du désert, la Kadir m’a donné cela pour toi » il lui tend un pli…le cœur de Deb s’emballe… elle ouvre son esprit, laisse un peu tomber ses barrières… ricanement de Ptiloup… « je te l’avais dit…. », l’art d’Aouan pénètre en elle… tout va bien pour l’instant… elle en est sur….elle éclate d’un rire joyeux, elle sait pourquoi elle est restée…. « Viens Ami, on a du travail ! »… « Merci Balthazar, dis au Chat de ma part qu’il a bientôt un nouveau soldat dans la garnison en fait dans environ 15 ans` » Ils partent à grand pas vers les chevaux !

[b]Au Palais :[/b]

Arrivée devant la demeure lyonnaise, elle saute à bas de Braque… tend les rênes à Aouan et entre sans frapper dans la maison…son coffre de chirurgien sur l’épaule… « Hola…les gens … ! » et avisant une femme qui passe, affairée des draps plein les bras, elle l’arrête et lui demande « S’il vous plaît conduisez moi à Lady_Antlia … je suis son amie Debrinska, chirurgien- barbier et accessoirement pour ce jour ventrière de la Dame ! »

Messages : 8 Points : 14 Réputation : 4 Date d'inscription : 16/09/2009

Trottait à petits pas nerveux. C'est qu'l'évènement était d'importance, et il fallait assurer l'service . L'faire bien .
Alors la chambrière d'Antlia vaquait: eau .... à chauffer ...puis les draps ..

Elle monta la haut chercher c'qu'il fallait mais fallait l'temps aussi! Elle était pas d'la première jeunesse Garance et elle faisait c'qu'elle pouvait .
Bon allez hop les draps... trop hauts! Aller chercher une chaise .. grimper, pas faire tomber, pas tomber avec : une fois les deux pieds a terre, elle souffla un peu, se demandant comment al chaise avait pu tenir sous son poids.
Allez hop redescendre les étages pour revenir dans l'aile principale ...

Et là une femme ... heu oui une femme en habits d'hommes . Fend !! Elle avait jamais vu ça ! Alors la petite vieille regarda Deb d'un air interdit. Non elle n'avait pas encore trouvé les pantalons de l'Etoile sinon elle aurait su que cela était bien plus pratique que les robes surtout lorsque l'on chevauchait canasson.

« S’il vous plaît conduisez moi à Lady_Antlia … je suis son amie Debrinska, chirurgien- barbier et accessoirement pour ce jour ventrière de la Dame ! »
Bouche ouverte elle l'écouta .. et en plus c'était celle qui v'nait accoucher l'Etoile!

B'jour m'Dame, J'suis Garance. c'est ainsi qu'on m'nomme...et l'Etoile elle est dans sa chambre, là- haut .. j'vous mène ?

Bon c'était pas qu'elle voulait pas blaguer mais fallait dire que ça pesait lourd tout ça . Alors sans attendre la réponse, elle commença à retrottiner vers la chambre de l'Etoile.
Escaliers qui lui faisaient mal aux g'noux, mais elle le faisait de bonne grâce. Puis elle longea un corridor de portes pour arriver à celle de l'Etoile et du Baron . Toqua à la porte on savait jamais hein ?

V'la c'est ici qu'ça s'passe.

Invité

L’accueil

Citation :: B'jour m'Dame, J'suis Garance. c'est ainsi qu'on m'nomme...et l'Etoile elle est dans sa chambre, là- haut .. j'vous mène ?

Deb sourit en voyant la petite duègne. Une vraie trotte- menue. Ou donc Lady a-t-elle été cherché une petite grand mère dans ce genre… Il n’y a qu’elle pour avoir un cœur grand comme cela…

Voyant la peine qu’à la vieille Dame à monter les escaliers disparaissant presque sous la pile de draps qu’elle porte , Deb fait un pas en sa direction pour la décharger de son fardeau : Mais un regard de trotte-menu, la souris, l’arrête…pardon de Dame Garance.
Il n’y a besoin de paroles Deb sent que son aide ne serai pas la bienvenue… alors son coffre sur l’épaule… déjà, heureuse que l’on lui laisse porter… la charmante bonne-maman a l’air tellement fière de ses prérogatives, de son importance, que se serait crime de la brusquer.
La chirurgienne suit le minuscule garde chiourme en sifflotant une chanson des campements… le regard de l’aïeule la fait taire !

Baissant la tête comme une gamine prise en faute… elle continue sa marche derrière son guide… se demandant si elle pénètre dans une cathédrale ou dans une maison joyeuse d’accueillir vie nouvelle… elle sent alors derrière elle une présence et une truffe froide frôle sa main. Elle a beau faire les gros yeux, donner des ordres par le vif….il n’en a rien a faire … Messire Loup ! PtiLoup a décidé de venir dire bonjour à Lady, il viendra. Rien ni personne, à part Muad, ne pourra le faire changer d’avis !

Dans la chambre de l’étoile

Adossée, aux oreillers, les deux mains sur le ventre,,, lady semble être en proie à un contraction… assez violente… elle dépose son coffre et s’en v vers son amie….
« Lady. Respire… allons respire… cours… respire comme lorsque tu cours. Respire rapidement… allons ... elle masse en même temps le ventre de la future mère !

Profitant du temps de répit entre deux contractions. Elle interroge…. « Alors ma belle, tu es comme cela depuis combien de temps environs ? Tu as prévenu ton mari ? »

Elle regarde avec soin autour d’elle… et trouve ce qu’elle cherche ....posé sur un coffre un broc avec un récipient pour l’eau sale…elle sort de sa trousse de travail un morceau de précieux savon et entreprend de se laver les mains… puis elle prend de l’alcool pour s’en frictionner les mains… chipe un linge sur le tas que la grand-mère de poser près du lit… elle l’imbibe d’eau de vie …repousse les draps de lady et entreprend de nettoyer les parties de la jeune femme sous le regard horrifié de la nona !
Voyons a quoi nous en sommes...elle procède à l’examen … je crois qu’avant la fi de la journée ..le chat aura un nouveau pensionnaire à défendre !

Une arrivée tant attendue Copy

[ pas le temps de dire ouf ! Au beau milieu de beaux draps . ]

La porte s'ouvrit et deb fit son apparition . Rah soulagement de voir enfin sa brigande dans les parages, son ancien compagnon d'armes, et une amie de toujours , de ces liens que quoiq ue l'on fasse, ils restent immuables.
Oui contente de la voir, soulagée, non pas dans ces douleurs mais dans le fait que tout allait bien se passer.
Elle remettait sa vie entre ses mains, comme elle 'lavait déjà fait plusieurs fois.

Oh deb, tu sais que j'ai failli attennnnnnndd.

Rah autre contraction qui lui fait serrer les dents, mains strangulant le drap qui ne lui avait rien demandé. Douleur qui montait, souffler respirer... non ça c'était pour le fait qu'elle parlait toujours trop vite et fort mal .. non heu .. respirer comme l'on court oui c'est cela . Elle s'applique a faire passer cette douleur jusqu'à se laisser retomber sur la couche.
Regard vers Deb:

Cela ne fait pas trop longtemps que j'ai mal ainsi pour te répondre...
et puis je suis pas mariée !

Non fallait pas qu'elle s'énerve l'Etoile . Deb le savait bien, la Blonde n'en faisait toujours qu'à sa tête, du moins comme elle voulait, profitant de la vie à pleines dents sans jamais regarder ce que l'on pouvait penser de son comportement. Et puis elle s'en fichait en fait du moment qu'elle était heureuse et rendait heureux ses proches.

Les douleurs? elles viennent régulièrement je pense .... Elles me laissent un petit répis afin ... dis tu as fini de me tripoter ? !

Elle eut envie de rire habituée de sa façon de faire la médecine pour avoir déjà é"té accouchée par elle, mais une douleur monta en elle encore une fois telle une vague dévastatrice.
L'Etoile alors fit le vide puis s'appliqua silencieusement à respirer comme il fallait, atténuer cette sourde douleur pour laisser ensuite son corps s'affaisser sur la couche .
J'ai fait envoyer une missive à Guidel, il doit être prévenu à l'heure qu'il est ...

Invité

Dans la chambre d'Etoile

Bien …maintenant que ... tu as fini de me prendre a parti, tu permets que je continue ?

La jeune chirurgienne se penche sur la future mère dans l’intention d^écouter le cœur de l’enfant…lorsqu’une contraction plie lady en deux !

Magnifique…. Au moins pendant que tu respires… tu n’uses pas ta salive… en vaines récriminations… je t’en souhaite encore une bonne centaines d’autres comme cela..,ainsi je vais pouvoir travailler en paix !

Les yeux de Garance sont des miséricordes qu’elle va se ramasser dans les dos si elle ne parle pas à l’Etoile, (rien qu’à l’idée du surnom de son amie, Deb ne peut retenir son rire…elle est pas brillante ce jour l’Etoile) avec plus de respect !

Deb essaie de se calmer, mais lorsqu’elle voit la petite grand-mère furibonde lui faire des gestes de se taire….elle hoquette encore plus !

Ma Lady…tu as trouvé la une fantastique commère…personne ne doit arriver à te faire du mal… tu es vraiment protégée des fées !

Elle reprend son sérieux et s’incline vers la vieille Dame : Ma Dame, j’aime mon amie autant que vous. Lors si vous le voulez bien travaillons de concert afin de la délivrer au plus vite et de lui donner à elle et à son mari, un beau fils tout neuf !

Elle tend la main en signe de paix…..puis se retourne vers le lit et procède cette fois a un examen minutieux !

Ma belle…je dirais que dans deux petites heures au maximum tu vas voir le bout du nez du nouveau Seigneur de ces lieux !

Pour passer le temps, je te suggère de prendre un bain...je vais y ajouter mauve, camomille, fenouil, lin et orge afin de te détendre.

Si tu n’arrives pas enjamber le cuveau je vais faire venir le bel Aouan, il va bien t’y porter lui ! Et tu sais le bain va te soulager. Les contractions seront moins pénibles !

[b]Et lorsque tu te sentiras prête… je masserai le col avec de l’huile de violette et laurier, cela facilitera le passage du petit !

Tout en parlant, Deb s’est approprié la chambre déjà bien dépouillée…mais encore trop chargée pour elle ! La Brunette demande à Dame Garance d’appeler les femmes de Lady et elle fait enlever Tapis et tentures, passer de l’eau chaude sur le sol, enlever les coffres en trop… les miroirs, les hanaps, les différents objets familiers,..Lorsque ses ordres ont été exécutés il ne reste dans la chambre que le lit, le coffre de Muad, un nécessaire de toilette, un bahut avec les linges, deux cuveaux remplis d’eau chaude et un siège !

« Bien ma Lady… au bain

Un bain ? Un Bain !

Mais qu'était ce encore... elle allait accoucher et elle était propre, lavée du matin.
Puis elle écouta les paroles de Deb, tout en serrant les dents, respirant lorsqu'il le fallait. Son corps fatigué par les fortes fièvres qu'elle avait eu quelques semaines auparavant avait du mal à encaisser ces douleurs. mais elle n'en montrait rien, comme pour chaque chose, elle ne montrait rien de ses états d'âme ou douleurs.

Atténuer les douleurs, elle était prenante. Alors elle tendit un bras à Deb suite à une contraction afin qu'elle l'aide.

S'il te plait, aide moi ...

Elle mit une main sous son ventre, comme si elle avait peur qu'il chute , de l'autre enserra le bras .
Et pourquoi donc disait elle qu'elle allait avoir un fils. Elle savait y faire avec les filles, mais un fils ? Elle ronchonnait à cette idée... puis stoppa sa course en plein milieu de la chambre , se plia en deux ce qui arrêta instantanément le ronchonnement- très efficace- ses ongles entrant malencontreusement dans la chair du bras de Deb et s'appliqua à respirer.
passée, elle était passée. Elle voyait enfin le bain comme une délivrance de cette douleur qui lui prenait les reins, les entrailles.
Aussi elle ne fit aucune difficulté pour y entrée, bain chaud, sa chemise venant se coller a elle, dévoilant un ventre arrondi plus que jamais , poitrine prete à nourrir le nouveau né.
La chaleur alors envahit son corps, défait la tension qui se créaient en ses reins, et elle ferme les yeux d'apaisement.
Et aussitôt une contraction ... et ainsi de suite, son corps continua à subir les assauts, se fatiguant petit à petit de ces efforts, ne souhaitant qu'une chose: voir son enfant, leur enfant.

Invité

Dans le bain jusqu’au cou….

C’est pareil à chaque fois, lorsqu’elle voit les femmes souffrir ainsi pour mettre les enfants de hommes au monde, la Chirurgienne a envie de hurler et de frapper le premier homme qui osera lui dire que les femmes sont impures.

Elle a envie de se faire du curé, de l’Archiprêtre, de l’Evêque , toute la smala, y compris les prophètes et tous les habitants masculins des cieux et de la terre !

Est-ce que les Messires du genre ou du règne animal se rendent compte que les femmes souffrent, et risquent leur vie à chaque naissance, et encore avant et encore après ! Non, que nenni pour eux une nuit d’ « amour » et finit… après débrouille-toi ma belle. Pour les fils, tu en prends pour 7 ans, et après ils partent comme pages chez un Seigneur ami, apprendre quoi je vous le donne en mille ? L’art de la guerre et éventuellement à faire des enfants aux femmes !
Les filles… ah, c’est autre chose on les garde à la maison. On préserve leur pucelage, dote inestimable, elle aide sa Mère dans la maisonnée, elle est mariée à douze / treize ans avec un homme qui en a le double ou le triple….et elle est destinée à faire des enfants, risquant à chaque fois sa vie pour avoir le plaisir de voir son mari pavaner avec ses fils ! Bénie soi la Déesse qui m’a empêchée de devenir mère !

Deb en est là dans ses pensées lorsque des ongles se plantent en sa chair. Elle réalise qu’elle aide Lady à entrer dans le baquet…Elle remarque la pâleur de la jeune femme et se dit qu’il n’y en a plus pour très longtemps…

Dame Garance, voulez vous s’il vous plaît me montre ou je peux me changer…

La Duègne la dévisage froidement avant de lui montrer la porte du cabinet de service… Deb réapparaît quelque instant après revêtue d’une épaisse chemise de chanvre brut…

Elle entre dans le baquet à son tour et entreprend de masser les reins douloureux de la future mère !

Elle ne va pas lui donner de tisane calmante trop vite pour ne pas ralentir le travail… donc elle masse son amie, la soutient lors des contractions… lui offre son bras à griffer et à mordre !

« Merdaille », elle qui marque facilement, elle va être tatouée sur les bras comme elle l’est dans le dos.

Elle parle, chantonne sans arrêt dans l’espoir de distraire un moment Antlia des douleurs de plus en plus rapprochées qui la tenaillent !

« Dis-moi lady tu t’es mise tatoueuse… tu crois pas que les serpents de mon dos et des mes poignets suffisent comme dessins sur mon corps. Tu vas encore t’y mettre toi ! »

Puis une contraction à l’air de se faire plus fort que les autres…Deb juge le moment venu….

« Alors Jeune Dame, tu es prête ? On sort…je vais t’aider à sortir de là ! »

Péniblement la parturiente aidée de sa matrone arrive à s’extirper du bain…La chirurgienne fait signe à Garance qui comprend. Elle vient se placer près de Lady et retrouvant la force de ses 20 ans, la soutient …pendant que Deb au profit d’une contraction plus forte.., s’empresse de rompre la poche des eaux !

Elles entourent la maman de draps tièdes, la font s’allonger pour reprendre des forces...petit répit que la Brunette met a profit pour se sécher et revêtir la tunique des prêtresses de la Mère…une longue robe bleue nuit sans couture ! Elle fit une rapide invocation à la Mère et retourne dans la chambre,

« Alors ma Jolie… tu es prête…pour l’arrivée de ton fils ou de ta fille ? »

Messages : 26 Points : 41 Réputation : 3 Date d'inscription : 17/09/2009

Les sabots ferrés claquent dans la cour de l'hostel de Lyon, un galop qui s'interromp. Des éclats de voix, les gens de la Maison courent en tous sens, discutent, s'interrogent, donnent des ordres ou en reçoivent.

On entend les grandes portes de l'habitation qui s'ouvrent à la volée, des pas lourds qui montent dans l'escalier, passent le couloir pour s'arrêter devant la porte de la pièce. Deux voix d'hommes se font entendre au travers de la porte. Aouan et, qui d'autre?

On frappe ensuite à la porte. Aouan n'a donc pas arrêté le visiteur, voilà qui est encore plus curieux, on peut ensuite distinguer une voix.

Antlia, c'est moi... J'ai chevauché aussi vite que je l'ai pu... Puis-je entrer?

Le temps du bain était terminé, et dure réalité de son corps pesant, de ses douleurs qui lui prenaient les reins.
Oui c'était pour bientôt elle le sentait.
Claquant légèrement des dents, surtout par fatigue que par froid elle fut réchauffée de draps chauds, qui lui firent un bien fou, comme entourée, enroulée de douceur, mais vite les douleurs recommencèrent, lui laissant échapper alors un cri de douleur.
La première fois qu'elle laissait s'"exprimer cette douleur insidieuse mais qu'elle souhaitait, signe qu'elle rencontrerait dans peu de temps leur enfant.
Et ce corps tendu, ses mains qui se cramponnaient à ce qu'elle trouvait que cela soit tissu, bois ou chair. Qu'importait, la douleur était presqu'insoutenable lorsqu'elle prenait possession d'elle.
Dans un moment de repos, elle entendit des voix, masculine puis ses yeux s'ouvrirent un peu plus au milieu de son visage en sueur, cheveux collés à sa peau d'albatre. Guidel, par le très Haut, Guidel!
Un mouvement elle voulait se lever pour se jeter dans ses bras, se serrer contre lui, trouver cette force qui lui manquait mais la douleur la cloua à sa couche.
De ses lèvres désechées elle murmura à Debrinska:

Guidel, c'est Guidel ...

Et aussitot elle entendit paniquée:

Antlia, c'est moi... J'ai chevauché aussi vite que je l'ai pu... Puis-je entrer?
Non il ne fallait pas, il ne fallait pas qu'il la voit ainsi. Regard vers Debrinska qui ne pouvait la quitter puis vers Garance. mais le petit bout de femme séculaire avait déjà pris le parti de se diriger vers la porte, à la rencontre de son Aimé.

Messages : 8 Points : 14 Réputation : 4 Date d'inscription : 16/09/2009

La vieille femme écoutait mine de rien la Diablesse brune qui osait tant porter la main sur l'Etoile.
Petits ronchonnements à peine audibles, elle faisait son chemin , ce qu'elle avait à faire, ranger tous els meubles et tentures... encore une idée loufoque ça!
Mais l'Etoile avait l'air d'acquiescer, alors elle faisait.

Mais l'Etoile l'inquiétait ... l'était faible et pâlotte la p'tite femme . Fallait qu'elle tienne !

Et des coups à la porte, des voix.... elle entend la Baronne prononcer le nom .

Ah non ! pas rentrer elle ne veut pas.

Et la petite femme rondouillarde arrive à la porte l'ouvre puis la referme derrière elle .
On pouvait entendre les mots qu'elle osa prononcer au Baron :

bienvenu chez vous Baron. Mais voyez vous faut qu'j'vous dise que l'Etoile , elle souhaite pas être vue tout de suite...

Tête relevée du fait des nombreux centimètres qui les séparaient, elle regardait le Baron l'air de dire faut pas passer j't'en empecherai .

Invité

Entrera, entrera pas,,, sortira, sortira pas !

Citation :: Antlia, c'est moi... J'ai chevauché aussi vite que je l'ai pu... Puis-je entrer?

Citation :: Non il ne fallait pas, il ne fallait pas qu'il la voit ainsi. Regard vers Debrinska qui ne pouvait la quitter puis vers Garance. mais le petit bout de femme séculaire avait déjà pris le parti de se diriger vers la porte, à la rencontre de son Aimé.

Doucement, mais fermement Debrinska recouche Lady sur ses oreillers.
« Décontractes-toi ma belle, tu n’en n’as plus pour longtemps » Elle essuie la sueur qui coule du front de son amie, se penche vers elle et porte aux lèvres desséchées un gobelet d’une infusion de sa composition : reine des prés, saule blanc et chanvre…

Elle rit en voyant la grimace de son amie... « Bois ma Jolie, bois jusqu'à la dernière goutte, après je vais aller chercher ton Guidel,pour qu’il vienne regarder naître son fils… enfin te tenir au moins la main… il a su te faire grosse…il peut aussi participer à ta délivrance ! »

Les yeux de son ami lancent des éclairs, la baronne manque de s’étouffer dans le godet dont elle avale péniblement le contenu!

« Ben quoi… chez moi en Avalon cela se passe de cette manière, et je te jure que chez moi, les hommes sont respectueux des femmes ! Pas des gros lourds qui arrivent lorsque tout est fini et qui hurlent parce que leur femme ne leur à pas fils donné ! Chez moi, un homme reste avec sa femme et il peut ainsi apprécier le cadeau qu’elle lui fait et au prix de quelle souffrance ! »

Elle regarde La Dame Garance qui s’est arrête devant la lourde porte de chêne ou il semble encore raisonner les heurts…La vieille petite grand-mère regarde Deb avec un mélange de stupéfaction et d’incompréhension…Pourtant, Deb remarque, lui semble-t-il aux fonds des yeux bleus, délavées par l’eau des larmes de la vie, qu’elles soient joie ou chagrin. Dans le bleu de ces yeux si particulier aux vieillards, une pointe d’amusement. Le courroux de la vieille dame serait-il feint ? La vieille dame s'empresse de sortir et de fermer l'huis derrière elle! Derrière le bois , on entend la conversation
.

Citation :: .bienvenu chez vous Baron. Mais voyez vous faut qu'j'vous dise que l'Etoile , elle souhaite pas être vue tout de suite..

..
Deb imagine la scène. le petit bout de femme tenant tête au grand Chevalier! Elles sourit rien que d'y penser!

Une nouvelle contraction plie Lady en deux… alors, la jeune chirurgienne ordonne « Dame Garance, ouvrez cet huis et faites entrer le mari de Ma Dame…. Si il veut assister à l’arrivée de son héritier, c’est le moment !

Sans attendre la réponse qui elle le sait sera négative des trois partis, les exclamations de lady ne lui laisse aucun doute la dessus…elle se dirige vers la bassine et se lave soigneusement les mains ! Elle tire du coffre, si précieux a ses yeux, les rasoirs qu’elle fait entretenir avec grand soin, les pinces, les aiguilles, elle place le tout dans une bassine, qu’elle remplit d’alcool !
Dernier coup d’œil a tout, de l’eau tiède pour laver l’enfançon, des linges doux pour l’emmailloter. De l’huile d’amandes douces pour le frictionner.

Le fin bracelet d’argent avec la rune de protection qu’elle glissera au bras du petit. Ce sera son cadeau, avant de disparaître de leur vie.

Ah ! Une chose manque, la fine toile dont elle enveloppera la délivre, pour aller l’enterrer selon les rites de son pays près d’un grand chêne, en remerciements à la Déesse !
Vite, elle en choisit un draps couleur lys, ce sera parfait

Elle passe ses mains à l’alcool, il va falloir refaire des provisions.
Elle se rapproche du lit, relève les draps par le bas, ne laissant que le buste de Lady recouvert, elle procède à un dernier examen…Elle lève les yeux vers la future maman et dit :
« Lady je vois la tête déjà, dans deux ou trois poussées il devrait être la ! Si tu le désires, je t’aide à t’accroupir, il descendra encore plus vite, mais tu devras te tenir au chevet du lit, ou alors si tu préfères, nous restons comme cela ! »

Une arrivée tant attendue Mini_091021114632616217

[ Et l'enfant arriva.... ]

Regard courroucé vers Deb et entre les dents:

mais tu as pas fini oui ? !
Et un cri signe de la douleur qui la prend l'arrête dans son élan de vocifération et lorsque celle ci fut finit elle se releva.

Comme pour Appolline... aide moi à me relever.

Et une main sur un des montants du lit qui tenait les tentures.. elle agrippa ses deux mains dessus, front en sueur..
Aide moi deb, ....

Et une autre contraction, et elles s'enchainèrent... Elle savait quoi faire et prit un morceau de l'étoffe de sa longue chemise entre les dents .
Et elle fit ce qu'il fallait faire, comme toute femme se devait de faire et comme elle avait fait pour Appolline: enfanter dans la douleur.
Et c'est dans un dernier effort, dernière douleur qui lui prit une énergie folle. que l'enfant vint.
Elle s'arrêta alors, les larmes aux yeux, exténuée, prête à tomber sur le lit, à l'affut de ce cri qu'elle avait toujours souhaité entendre, son cri . Son coeur battait de l'entendre son coeur battait de le savoir en vie, sa chair, leur chair, leur enfant.

Invité

COUCOU… et l’enfant parait….

Citation :: Regard courroucé vers Deb et entre les dents:

mais tu as pas fini oui ? !
Et un cri signe de la douleur qui la prend l'arrête dans son élan de vocifération et lorsque celle ci fut finit elle se releva.

Comme pour Appolline... aide moi à me relever.

Et puis ces mots….

Aide moi deb, ....

Alors la chirurgienne aide son amie à se relever et à se placer entre les montants du lit…prestement elle prend l’édredon et les coussins et les cale derrière l’étoile….puis, comme elle remarque que lady fatigue très vite, elle remplit à nouveau le godet de tisane, elle ajoute trois gouttes d’un mélange de mandragore jusquiame. Surtout ne pas endormir la maman, mais rendre supportable les contractions…

Elle-même se place sur le côté du lit… Elle s’accroupit, et passe ses mains sous la jeune femme de manière à recevoir l’enfant !

Elle tient prête, dans un broc d’alcool, sa fine lame d’argent, et son matériel pour recoudre ….aiguilles admirablement pointues et fil de soie, le tout enveloppé dans une serviette blanche.

« Allons, ma Lady, pousse… pousse… voila… tu travailles bien…ton petit va arriver dans quelque instant...allons…pousse comme tu sais si bien le faire… en même temps que la contraction… tu prends ton souffle,,, tu bloques et tu pousses avec le ventre….contre le bas…voila c’est bien ma belle… »

Très doucement, la mixture commence à faire le léger effet escompté ! Lady se détend un peu…et lors de la contraction suivante…

Deb dit « tu vas avoir un petit noiraud, je vois les cheveux de ton bébé ma belle et en lus de cela il va venir au monde coiffé ! Un enfançon de roi que tu vas avoir ! »

Tout en parlant, Deb fait une grimace et jure entre ses dents… trop, trop de sang … il faut agir et vite…faire naître l’enfant et voir ce qui se cache derrière…Lady l’inquiétait déjà depuis un moment, mais la plus moyen de reculer… il faut agir et vite…seulement…elle se saisit de son poignard et lors de la poussée suivante, elle entaille le périnée pour laisser passer la tête de l’enfant…

Elle le soutient d’une main et de l’autre va dégager une épaule….puis l’autre….le reste du corps arrive…!

« Félicitations ma belle tu as bien travaillé… tu mérites de te reposer…. »
Deb n’a pas le temps de finir sa phrase que déjà un cri, un pleur se fait entendre… douce musique au coeur de la mère !

Elle s’active auprès du nouveau-né. Pose des liens sur le cordon, coupe le dernier lien qui le rattache a sa mère, le débarrasse de la coiffe qui orne sa tête, nettoie ses yeux, son nez d’une serviette tiède…elle l’enveloppe dans des draps fins et le pose près de sa mère.

« Ma Dame, voici nouvel habitant en votre demeure ! Admirez le en attendant la délivre qui ne saura tarder ! »

Celle-ci arrive en effet dans une dernière contraction…la Chirurgienne s’en empare pour s’assurer qu’elle est entière… mais, elle se glace aussitôt, voyant le sang couler…

Le bébé pleure maintenant voulant le sein de sa mère ! Celle-ci vacille toujours accrochée aux barreaux du lit !

Prestement, Deb prend l’enfantelet, le couche dans la berce et le laissant pleurer, elle s’occupe d’étendre Lady.

« Allons, Antlia, ça va aller…tu vas rester très calme et je vais te sortir de là !

Elle se précipite vers la porte, l’ouvre a la volée et sans prendre le temps de salut l’homme qui parle avec la vieille dame, elle ordonne :

Merdaille, Garance, par les cornes de celui qui n’a pas de nom… GARANCE… arrivez… ! Vite, vite, le temps presse !

Messages : 8 Points : 14 Réputation : 4 Date d'inscription : 16/09/2009

Et de discourir, regardant Aouan qui se tient là silencieux.

Voir une femme enfanter lorsque l'on est un homme, et puis quoi encore? !
Appuyée contre la porte, elle faisait barrage de son petit corps grassouillet et plus très jeune. mais c'était sans compter sur son bon caractère.

La porte s'ouvrit promptement, un hurlement à ses oreilles , elle bascula en arrière et tomba sur son séand.

Et la v'la l'Autre et qui hurle en plus alors qu'j'suis à coté! se dit elle bougonnant par terre.

Ho , j'suis là !

Allait pas s'mettre à hurler non plus mais se releva avec l'aide d'Aouan. Bon c'était quoi encore? Pas assez de draps? Elle avait déjà tout abimé?

Oui M'Dame, vous faut d'autres draps?

Invité

A quoi tient une vie……

Un regard ! mais quel regard… que celui que deb jette a Garance lorsque la vieille l’apostrophe d’une voix doucereuse :

Citation :: Oui M'Dame, vous faut d'autres draps !

Les yeux de deb se font assassins… elle finit de recoucher Lady …prestement passe les coussins sous son bassin… la couvre de l’édredon et toise la grand mère de sa hauteur! Elle lui prend la main et l’entraîne vers la berce d’où sort de faibles vagissements :

Dame, avec le respect que je dois a une Ainée….c’est ou vous m’aidez dans ce que j’ai a faire ou vous vous charger de l’enfant pendant les vingt ans a venir ou vous m’aidez sans dire un mot !

Devant l’air d’incompréhension de la Nonna, Deb voit rouge et sans ménagement la pousse vers le lit. Elle soulève les couverture et fait vois les draps imbibés de sang!

Dame, regardez votre Maîtresse est en train de retourner vers Aristote...il me faut de l’aide…alors ou vous faites ce que je vous dis…ou vous élevez le bébé de la Baronne seule jusqu'à sa majorité !

Vous avez peut-être envie de complaire a votre Seigneur ? Pour moi peu m’en chaut. Je ne lui ai pas prêté allégeance !

Deb laisse la petite femme un instant pour réfléchir ! Puis d’une voix dangereusement basse elle ajoute-……. :

Si vous acceptez dame vous devez me jurer que ce que vous allez peut-être voir ou sentir ici restera a jamais scellé entre ses murs !

Même si je vous demande d’aller chercher. Votre maître ou l’Arabe vous devrez le faire !

C’est compris...réfléchissez vite et bien chaque battement de cœur la vie s’en va !

Messages : 8 Points : 14 Réputation : 4 Date d'inscription : 16/09/2009

L'âgée la toisa, lui lança des pics via son regard voilé par la vieillesse. Mais elle se prenait pour qui cette femme ?
Même l'Etoile lui avait jamais parlé comme ça!

Debout sur ses 4 jambes, l'estrangère l'amena à la couche de l'Etoile .

Bien pâle, yeux fermés ... teint cireux même . Et quant elle vit les draps elle mit la main à la bouche .
Garance se retourna, vit le pitchoun dont les pieds gigotaient de par dessus la berce. Lui allait bien !

Yeux vitreux rencontrèrent ceux de Deb . Elle avait compris la gravité de l'instant.
Bon faut qu'j'fasse quoi là? Voulez quoi ?

Messages : 26 Points : 41 Réputation : 3 Date d'inscription : 17/09/2009

Guidel faisait des aller et retour dans le couloir, fulminant de ne pouvoir se frayer un chemin jusqu'à elle, de demeurer là impuissant à attendre que cela se passe... Donc, revêtu de sa lourde armure qui faisait grincer le plancher sous lui, il faisait les cents pas, suivi discrètement du regard par Aouan, appuyé contre le mur, juste à côté de la porte.

Des gémissements... Des cris... Des pleurs de bébé...

Il se précipita vers la porte.

Aouan, mon vieux, je suis p... !

Le solide homme à la peau d'ébène l'arrêta, posant la main contre le torse plastronné de son ami, secouant doucement la tête.

La petite dame aux cheveux blancs, elle a dit "pas bouger", alors on bouge pas... La femme-sage, elle a pas besoin de toi pour faire naître.

Il baissa la tête et posa une main sur l'épaule du grand Africain.

Tu as raison... Laissons-les faire... Je serais bien inutile, et mon étoile a sûrement besoin de repos.

Mais on continuait de parler vivement dans la pièce, le bébé continuait de pleurer, alors que la naissance avait déjà eu lieu... Que se passait-il donc dans cette pièce? Pourquoi ne l'avait-on déjà appelé pour qu'il rencontre son enfant et s'occupe de sa bien-aimée? Il retourna auprès du mur opposé à la porte et s'assit là, par terre, se prenant la tête entre les mains.

Citation :: Yeux vitreux rencontrèrent ceux de Deb . Elle avait compris la gravité de l'instant.
Bon faut qu'j'fasse quoi là? Voulez quoi ?

Deb regarde la vieille dame; Dame, je vais devoir agir d'une manière très spéciale si vous voulez que je sauve votre maîtresse, donc je nous demande de fermer les yeux et de faire ce que je vais vous demander...il sera temps après de me dénoncer a l'inquisition!

Elle toise la Nonna de ses jades et ajoute: Je possède le don d'hémostase....c'est le don d'arrêter les hémorragies... mais j'ai besoin de force!

Elle s'approche du lit, découvre la jeune femme exsangue , elle dit : Dame garance , je vous en prie..lorsque j'aurai commencé rien en pourra m'arrêter.. alors si vous ne voulez pas m'assister prenez l'enfant et partez.

La vieille servante ne bouge, elle se contente de regarder Deb avec intérêt: Vous avez . il se peut que je vous demande d'aller chercher Aouan ou mon loup! Si cela vous pose un problème vous me le direz? Mais je vais avoir besoin de leur force pour cicatriser les lésions de votre maîtresse!

Antlia se sentait faible mais n'avait pas compris le pourquoi de ses jambes sans force.. Le contre coup sans aucun doute.
Lorsqu'elle avait entendu l'enfant pleurer, elle laissa un soupir de soulagement s'échapper de ses lèvres, et son corps qui tenait grâce à la tension de ses muscles, de son corps s'affaissa sans qu'elle put y faire grand chose.
Mais un sourire sur ses lèvres déjà exsangues fit son apparition. elle se demanda alors si c'était un garçon ou une fille, s'il était en bonne santé, si l'enfant avait bien ses 5 petits doigts potelés sur chaque main et chaque pied.
elle voulut le prendre en ses bras, le mettre contre sa peau, lui donner le sein mais l'on ne lui en donna pas l'occasion.

Debrinska la prit, l'allongea, et elle vit l'inquiétude en ses yeux.

deb? petite voix trop faible pour être entendue alors elle suivit du regard, tout s'enchainait trop vite... mais elle comprit: elle perdait trop de sang.
Mais cela n'était il pas normal pour un accouchement?

L'expression de son amie ne la trompa guère et elle fit allusion à l'Art.... alors ça y était, à son tour pour la deuxième fois....Tout ira bien se dit Antlia, tout ira bien. et ses pensées allèrent à son enfant nouveau né qu'elle n'avait pas vu encore, à Appolline sa fille et à Guidel son aimé dont la main le contact lui manquait et vers qui elle envoya tout son Amour.

Messages : 8 Points : 14 Réputation : 4 Date d'inscription : 16/09/2009

Mais elle avait quoi c'te femme? Une sorcière? Peuchère!! L'Etoile était entre les mains d'une sorcière?!
La femme agée ne connaissait bien évidemment rien de ce qu'était l'Art et n'aurait pu de toutes les façons pas comprendre, art de soigner d'une autre contrée.
Et comment elle aurait pu comprendre déjà qu'elle se méfiait des médicastres, ne comptant que sur les herbes ramassées ça et là ?

Garance la regardait faire.... prendre l'enfant et fuir? hummf un loup ?
Des yeux encore plus ronds, faire entrer un loup ici dans la chambre ?!

Mais pourquoi pas non plus un ours et tous les animaux d'la forêt?

Elle n'en croyait pas ses oreilles bien qu'étant dure de la feuille, mais tout d'même.

Alors elle prit le nouveau né, regarda l'Etoile allongée au centre du lit, la peau transparente, et se dirigea vers la porte. A peine celle ci ouverte, une force poussa sur la porte et elle vit avec horreur entrer un loup .
Non c'était mauvais présage, il ne fallait pas que l'enfant reste.
Alors, ouvrant grand la porte, la petite femme agée, un paquet contre elle, qui ne faisait bruit, sortit.
Jetant un regard apeurée à Aouan, elle referma la porte aussitôt.

Alors elle vit le Seigneur, assis par terre et elle se dirigea vers lui .

M'sire Baron, l'Etoile a mis au monde vot'enfant. Il est bien portant, manque rien. et c'est un garçon .

Elle lui tendit le paquet dont un pan de tissu tomba découvrant alors un enfant à la peau d'albatre, des cheveux noirs de jais, et aux boucles laches .
Il dormait reposé, sans avoir idée de ce qu'il se passait. Il avait l'air d'un ange, et c'est tremblante que la Garance le tendit à Guidel. Le fils d'une étoile et d'un montagnard...Leur fils.

Invité

Demoiselle de la Lune, Mère et Aïeule
Descends sur nous de ton trône élevé

Marche vers nous et révèle-nous maintenant
Les mystères de ton oeil brillant
Le passé, le présent et le futur se mêlent
Laisse-nous sentir la montée de ta puissance

Accorde la guérison à cette terre,
Révèle les chants des pierres de granit
Aide-nous, renforce-nous, dans notre résolution
De bannir toute haine, laisse-la de dissoudre

Sans plus s'occuper de la vieille Garance, Deb commence à murmurer les prières, les incantations à la Déesse!

Symboliquement elle passe sous les aisselles de son amie un filin doré et l'attache a elle.même!

Elle a vaguement conscience que la porte de la chambre s'ouvre et se ferme...ce n'est que lorsque le grand loup vient se coller à elle, qu'elle se rend compte de sa présence!

Ainsi donc, elle t'a laissé entrer, je crois bien que tu vas être mon seul recours et ma seule force!

Les hommes de la maison sont vraiment sous la coupe des femmes ici..pas un osera entrer tant que cette mégère est dans les parages.. acariâtre comme elle est ..elle va faire tourner le lait de la nourrice!

Mais foin de ces considérations, elle se concentre dans l'esprit de son amie...sourit tristement de la voir faire des efforts surhumains pour se raccrocher au filin utopique qui les relie...

"Ma belle étoile paresseuse... tu as un fils. alors cette corde tu vas la prendre... tu vas te battre pour lui... Tu sais , tu te souviens...nous l'avons déjà fait ensemble pour ta fille...tu étais plus mal en point que cela.. alors vas-y prends ce filin et cramponne toi!"

Mais le flot de sang ne tari pas, Deb a beau se concentrer le sang n'a pas l'air de s'arrêter

Et tout a coup, elle sent que Lady lui file entre les doigts....

"Lady, LADYYYYYYYY, non tu n'as pas le droit.. reviens , reviens , tu m'entends .... reviens!!!
Elle crie, hurle...lorsqu'elle sent à nouveau son loup auprès d'elle... Alors , elle puise sa force dans le grand fauve...lui est rentré, il n'a pas eu peur du balai de la vieille...!

Deb puise dans la force de l'animal autant que dans sa force ... elle se bat à la place de Lady...au mépris de toutes les règles de l'Art, elle invoque encore les puissances...d'un coup, la lumière bleutée descend sur elle, l'enveloppe....la force de l'animal se trouve complétement en elle... Alors ses gestes, surs et rapides, nouent les vaisseaux abimés, recousent les plaies, réparent les dégâts.. A mesure que le travail avance et que ses mains stoppe l'hémorragie, elle remercie la Déesse et ptiloup....enfin, elle relève la tête pur constater que Lady semble s'être endormie.

Elle s'assure que le coeur de son amie bat à nouveau convenablement.

Deb refait le lit en essayant de ne pas réveiller la maman... elle glisse les linges salles dans un panier. Puis elle noue la délivre dans la serviette blanche...et titube jusqu'à la porte!

Elle l'ouvre, sort et regarde les deux hommes. Elle doit se retenir au mur pour ne pas tomber.
" Seigneur, votre Dame est hors de danger , je pense!

Elle se tourne vers Aouan, réitère le salut main au front , au coeur, et qui s'ouvre vers lui et elle demande:
Sadir, j'ai encore quelque chose d'important a faire... puis.je te demander de lui apporter a boire et a manger...il est de pour beaucoup dans le sauvetage de ta maîtresse!

» Une visite à Grignan attendue de longue date...
» Une arrivée...
» Arrivée de Aldraien
» Arrivée de Laura
» Une arrivée tardive