[ Gargotte du LD - janvier 1459 ]

Lady_antlia a écrit:: Sur Montélimar, ce soir là, elle préparait un léger bagage :

tu quittes l'armée et tu vas faire un tour.... vois si il y a quelque chose plus loin dans les landes.

Pas une question ne fuse, rien: elle se préparait. Guidel l'accompagnerait. Quelque part, elle trouvait cela rassurant. Elle avait besoin de l'être un peu ,quelques fois, rassurée, mais ne le faisait jamais paraitre. Sauf que Lui savait ....

Le soir arrivait, pas de monture ce serait à pieds. Lorsque l'on voulait observer, autant ne pas se faire voir.

Je te retrouve tout à l'heure, il faut que j'aille chercher quelques petites choses pour la route.

Les mots de Tlia à Guidel , Baron de La Salle se faisaient doux, presque enjoués. Elle qui n'avait jamais été douée de coquetterie avait ces derniers temps quelques petits assauts de ....féminité. Et c'était dans l'échope d'un herboriste ou sorcier, selon la région qu'elle trouva ce qu'elle cherchait. Elle y resta d'ailleurs plus longtemps que prévu, humant, se faisant expliquer diverses choses. C'est que le souvenir de sa soeur la hantait toujours, la Petite Nadia....
Lorsqu'elle sortit enfin, la nuit etait tombée et l'heure bien avancée.

C'est bon , je suis en retard !

Elle pressa son pas, son sac sur le dos, fourrant ses menus achats dans sa besace.
Pourvu qu'il ne soit pas déjà parti ...

La femme déboucha sur la place, lieu de rendez vous, mais point de Guidel. Elle s'en voulait d'avoir ainsi pu laisser passer l'heure à cause de futilités!
On ne l'y reprendrait plus, fini !

Elle se mit alors en route, vers le sud comme on lui avait indiqué, sans grand enthousiasme sinon reprendre du terrain sur Guidel et d'effectuer sa mission .Mais en arrivant au repère qu'on leur avait indiqué, point de Guidel. Elle avait beau regarder. Pourtant elle ne l'avait pas croisé, pas aperçu sur la route, d'ailleurs elle n'avait vu personne!
Toujours inquiète elle s'installa rapidement pour la nuit. Elle le savait grand soldat, grand Licorneux; il lui avait appris beaucoup.
Alors quoi? qu'y avait il? Un mauvais pressentiment? Elle avait eu le même lors de son enlèvement.... un mauvais pressentiment.

En fait la première nuit se déroula sans accroc. Juste une personne passa, ils bavardèrent un peu sans plus.
Un pigeon de Guidel la rassura , la journée se déroula de bien meilleure façon sachant où se trouvait son ami.

Fatigue du voyage et des gardes seule ..... rester éveillée, sur le qui vive : pourtant elle était entrainée, mais un an et demi d'Errance sur le Domaine Royal à faire, défaire des armées, se battre, le voyage, et là seule ... la somnolence la prenait parfois.
Alors elle s'aspergeait d'eau froide, marchait quelques fois puis se remettait à couvert afin de s'exposer le moins possible et en voir le plus possible.
Mais...... en furtif non loin ...

Guidel a écrit:

On ne choisit pas toujours ses combats... On avait demandé à Antlia de partir en éclaireur et lui ne s'imaginait pas ailleurs qu'à ses côtés, donc il avait décidé, lui aussi de partir en éclaireur.

"Ah, au fait... Vous partirez à pied." leur avait dit l'éclaireur, sans une once de considération pour le boiteux qu'il était. Et bien soit. Ils iraient à pied, somme toute une promenade de santé après ce qu'ils avaient connu tous les deux.

Les heures passant après le crépuscule, et ne voyant Antlia arriver, il était finalement parti, laissant un petit mot:

Citation :: Je risque de te ralentir si nous partons trop tard, je prends donc les devants pour que tu puisses me rattraper et que nous soyons sur le lieu de rendez-vous à temps. A tout à l'heure.
Ton compagnon de toujours, Guidel.

Puis il était parti dans la direction qu'on lui avait indiqué, le boiteux, dans la neige, avec son paquetage sur le dos. Il avait englouti plusieurs lieues quand il reçut un pigeon d'Antlia. Il avait fait fausse route. Rebroussant chemin et pestant, le boiteux reprit alors la route, décidant qu'il ne dormirait pas pour récupérer son avance. Pourvu qu'il arrive à temps...

Lady_antlia a écrit:: Le regard prit par quelque chose, ou plutôt dans le vague par une pensée fugace, elle ne l'entendit arriver qu'au dernier moment, trop tard . Le bruit était proche, l'homme était là , trop près d'elle !
Pourtant l'Etoile fit volte face, tentant de sortir son épée mais un coup s'abattit au niveau de son visage qui la fit voler à terre légèrement sonnée.
Un combat commençait.
Pas de mots mais les bruits du corps qui s'exprimaient , douloureux
Non elle ne cèderait pas et la hargne commença à monter .
Cette hargne qui permet à tout être de se surpasser. Son regard se relève vers celui qui a porté la main sur elle . Pourtant il ne ressemble point à un brigand mais pourtant. Le Blond devant elle, habillé de gris et violet la regarde, plus grand, plus fort... peu de chances pour elle.
Elle sait, il lui faudra se battre pour sa vie.
Fuir, même pas la peine elle le sait. Il la rattraperait.
Alors l'Errante banda ses muscles, main sur sa dague elle s'élança et le combat reprit. Des grognements, des cris ponctuaient les coups, les passes et les défenses de chacun mais ....
Mais le corps de l'Etoile s'abattit à terre, bras gauche en sang, la tête heurtant violemment un rocher.
Les yeux d'Antlia se fermèrent, l'homme avait eu raison d'elle . Tandis qu'il se servait dans ses affaires et dans ses poches, le sang coulait des plaies .
Il la laissa pour morte, à même le sol. Pas un mot, pas un son ni même un signe venant de l'Etoile. Seul la lune caressait son corps tandis que le brigand repartait comme il était venu .

[hrp]
13-12-2010 04:06 : Hélas ! Vous vous êtes battu avec le misérable Tugaluso (coefficient de combat 5). Il vous a tué. Que s'est-il passé exactement ? A vrai dire, de là où vous êtes, cela ne vous intéresse plus.
Tirage des dés : résurrection avec grave blessure Yeah !
[/hrp]

Lady_antlia a écrit:: [ Une convalescence en Grignan]

Cela faisait quelques temps qu'on l'avait rapatriée en ses terres, après un passage en Montélimar afin de soigner ses graves blessures....graves, oui pour elle, battante et combattante, elle regardait son bras gauche avec une moue.

Non pour le moment, vous ne pouvez l'utiliser. Je vous conseille, Baronne Kennedy, de garder le repos et ainsi consolider votre bras. Par la suite vous pourrez reprendre l'entrainement. mais pas avant que nous vous l'autorisions!

Oui elle était têtue quand elle voulait et semble t il un tantinet bornée lorsqu'il s'agissait d'elle. Les médicastres qui venaient à Grignan en avaient l'habitude et se permettaient à présent d'être plus fermes avec elle , pour son bien.
Antlia le comprenait fort bien , même si une moue apparaissait souvent sur son facies.
Alors se faisant, elle prenait patience. Des fleurs lui avaient été livrées, se demandant toujours comment ils pouvaient en trouver à cette époque de l'année .... Il avait du remuer ciel et terre, surtout terre .
Et la visite de Rotule qu'elle appréciait grandement. Cette visite avait été salutaire pour l'Etoile et c'est avec un peu de baume au coeur qu'elle avait entrepris la dernière période de sa convalescence.

Guidel quant à lui avait pris le chemin de la capitale , Lyon la Rugissante , afin de vider sa propriété et de choisir le nouveau lieu de Résidence de celui ci.
L'Etoile suivrait.... non mariés, mais liés par un enfant, le Baron de La Salle avait l'air de prendre plaisir à voir l'Etoile et leur fils ensemble. Il lui permettait de voir Tristan et de passer ces instants uniques auprès de lui.
Elle lui en était reconnaissant n'ayant plus que ce petit bout d'homme et sa fille comme dernier rattachement sur cette terre, avec son père Samarel.
Elle n'était pas vieille, non, mais semblait usée par ce qu'elle avait vécu.
Ces derniers temps, elle cherchait à savoir comment se rendre utile pour son Duché ... L'Ost certainement, c'était toute sa vie. La politique? Elle se freinait car les querelles sans cesse qu'elle trouvait inutiles, elle ne les souhaitait plus.
Quelque chose d'utile et de constructif ...

C'est dans ces pensées qu'elle posait ses yeux sur son fils, jouant dans le salon de musique auprès de l'âtre.
Son regard se fit attendrissant, et un doux sourire prit place sur son visage.

Lady_antlia a écrit:

[ En Grignan]

Antlia maintenant marchait, péniblement, mais elle faisait bien plus que ce qu'on lui autorisait de faire. Son caractère reprenait le dessus, et c'est avec avec rage qu'elle avançait, s'exerçait, essayait de reprendre des forces et combler le manque d'exercice du dernier mois.
Mais c'est son bras gauche qui l'inquiétait ... Elle ne sentait pas encore de réels améliorations et cela l'inquiétait fortement ... Alors elle passait du temps en son boudoir où elle communiquait avec l'extérieur par les mots couchés sur le vélin.

Citation :: Mon amie,

Je vais, pour une fois, essayer de tempérer mes propos pour ne pas paraître trop inquiète, bien que je le sois en réalité, ce n’est pas là le but de mon courrier. J’ai pris un peu de temps avant de te répondre, j’espère que tu ne m’en voudras pas, mais j’avais besoin de laisser passer la nouvelle.
Je regrette de n’avoir pu être là pour t’aider et te secourir, encore une fois je manque à mes devoirs, pour ne pas changer…Heureusement que Guidel était là pour t’aider, et je remercie le ciel qu’il ait été à tes côtés.

Tu as été attaquée en Lyonnais ? Je croyais que l’armée là bas était invincible…
Qu’est-ce qu’ils faisaient, les soldats ? Tu étais seule ?
Si je pouvais, je prendrais la route pour venir te rejoindre à Montélimar, mais malheureusement je suis au Mans..
C’est toutes mes pensées qui t’accompagnent dans ta guérison…Et t’as pas le droit de me laisser, n’oublie pas.

De mon côté, je fais route à présent avec Baile ainsi que Kasia, une jeune femme prometteuse qui aspire à devenir chevalier chez les Dames Blanches. Je ne sais pas si tu es au courant, mais des recherches ont été effectuées dans la famille Carsenac, la famille de Sindanarie, notre Sœur, et ils ont fait de bien étranges découvertes. Figure toi qu’apparemment ma mère n’était autre que la tante de Sinda, une noble, qui aurait été engrossée par un homme de passage, roturier…A la naissance, mon père m’aurait emmené loin de ma mère pour refaire sa vie avec une paysanne et faire comme si j’avais toujours été là.
Je suis donc bâtarde.

Imagine le choc quand je l’ai appris…Et l’allégresse qui a suivi. Je me suis rendue compte que je n’étais plus seule avec mes enfants à partager un même sang, si impur soit il, mais que j’avais des cousins, avec en tête Sinda, bâtarde elle aussi.
Je lui ai d’ailleurs demander des conseils, je ne sais pas vraiment comment aborder cette bâtardise, moi qui pensait être née au sein d’un couple marié. Quoi qu’il en soit, je porterai fièrement mon nom.

Pour finir, et pour te répondre, comment pourrais-je oublier ce moment où, encore jeune et inexpérimentée, je voyais mon capitaine mettre au monde sa fille ainée ? Cette même petite qui bien des années plus tard me demandait d’être sa marraine.
Comment va-t-elle, d’ailleurs ? Cela fait une éternité que je n’ai plus eu de ses nouvelles.

Ta vassale et amie,
Aldraien Carsenac.

En réponse, quelques jours après l'avoir reçu, elle fit avec application la synthèse, omettant bien de parler de son inquiètude encore vivace.

Citation :: Ma chère Aldraien , mon amie

Je suppose que la missive a mis un bout de temps à me parvenir mais j'ai également mis un certain temps à y répondre. Je suis impardonnable et ne peux que m'excuser pour l'inquiétude que j'aurais pu occasionner. Ce fut lors d'une mission pour le Duché mais hors des frontières ....et cela de la part d'un Dauphinois de surcroit.
Mais le plus important est que je vais mieux, beaucoup mieux et que les médicastres me laissent sortir, pouvant profiter du froid sec en compagnie de Tristan.
Guidel a toujours été présent lors des moments cruciaux et je remercie Aristote de l'avoir mis en travers de ma route, même si notre histoire fut compliquée.

Tu sais tout comme moi que nos missions ne souffrent d'aucune absence et que nos frères et soeurs comptent sur ta présence. Il aurait été malhabile de partir même si cela me concernait et je te remercie d'avoir fait ce bon choix. Fut un moment, tu aurais parcouru la moitié du Royaume pour venir en Lyonnais Dauphiné. Je vois que Tempérance fait son oeuvre et j'en suis ravie. Prends surtout soin de toi, je sais comme ces missions peuvent revirer à tout moment.

Par contre, il m'est agréable de lire que tu as trouvé une famille de sang. je sais comme cela est important moi qui n'en ait pas. La famille que l'on se choisit est bien sur très importante mais une famille de sang ne peut se remplacer. Quelques fois je me demande quelles sont mes origines. Je peux donc comprendre la joie que tu as pu ressentir en prenant acte de cette découverte et qui plus est devenir famille de notre soeur Sind. Nous fêterons cela comme il se doit lorsque nous nous reverrons , sois en sûre.

Ta filleule, Appolline s'est retirée au couvent. Je ne sais ce qui a pu se passer les derniers temps avec ce jeune homme que son coeur avait l'air d'avoir choisi. Toujours est il qu'elle se trouve sur le Domaine Royal, en une retraite qui lui sera profitable.
Elle me manque vraiment énormément tu sais .... J'ai l'impression qu'avec la Licorne, je me suis éloignée d'elle plus que je n'aurais du.

Guidel m'a demandé s'il me serait agréable de venir habiter à ses côtés, afin de profiter de la présence de Tristan plus souvent et à tout loisir. Je dois dire que son offre m'a touchée et, pour cette raison, je vais déménager à sa suite de Lyon .
Je t'indiquerai très bientôt notre lieu de résidence, sachant qu'il est fort probable de ne pas être trop éloigné de Urre ou de Grignan.

Dans cette attente, je souhaite que tu prennes garde à toi et que tu redoubles de vigilance.

Mes pensées vont vers toi,

Antlia

Parfois elle allait marcher en compagnie de son jeune fils Tristan dans les jardin de Grignan qu'elle avait elle même aménagé en compagnie de Fontvell ...
Que de souvenirs.... mais il lui tardait de pouvoir retrouver Guidel . Elle n'osait se l'avouer mais sa présence l'apaisait.

Guidel a écrit:: [Dis maman, toi aussi tu es une étoile?]

Malgré l'heure tardive, père et fils étaient toujours au dehors et sans doute la dame des lieux devait-elle s'inquiéter... En effet, la nuit était déjà bien entamée et Tristan avait pour habitude de se coucher tôt. Quel mésaventure avait donc pu les retarder ainsi?

...

[rp]Voici quelques jours à peine qu'ils s'étaient installés tous trois à Dié, goûtant une vie paisible au point de leur paraître presque irréelle, à eux que la vie avait tant tourmentés. Malgré lui, le baron ne dormait guère, préférant veiller que de se soumettre à ce sommeil agité, habité des pires cauchemars où l'on martyrisait cette femme qu'il avait toujours aimée, envers et contre tout... Pourtant il était heureux au point que son manque de sommeil ne se trahissait presque pas, excepté peut-être pour ceux qui l'eurent connu de longue date.

L'enfant, lui, cohabitait avec père et mère, ignorant jusqu'à la signification même de la bâtardise. Il les voyait heureux ensemble, près de lui, et sans cesse attentifs à ses progrès, à ses joies et à ses peines. Une famille presque normale, comme si jamais ils n'avaient été séparés, comme si les deux parents n'erraient jamais sur les routes, en quête d'une justice pratiquement utopique et jamais totalement appliquée dans le royaume de France. [/rp]

La porte claqua, se refermant sur le père boiteux ainsi que le garçonnet perché sur son épaule. Le baron mit genoux à terre afin de laisser gambader Tristan, qui s'empressa de rejoindre sa mère tant chérie en s'exclamant.

Maman, toi aussi tu es une étoile? Papa me les a montrées, Pégase, la Grande Ourse, Hercules... Il dit que toi tu es une étoile aussi, et que tu as illuminé toutes ses nuits... Tu me montreras un jour, hein, dis?

Le baron quant à lui, comme à son habitude, fit mine de n'avoir rien entendu, tandis qu'il raccrochait la lourde cape élimée frappée de la licorne d'argent à une patère. Il vint ensuite à eux, un fin sourire attendri étirant ses lèvres.

Bonsoir Antlia. Ne m'en veux pas... La nuit était si claire, les étoiles si brillantes que je n'ai pu m'empêcher de donner un petit cours d'astronomie à Tristan. Les nuits sont demeurées si belles en Dauphiné...

Guidel a écrit:

[Fin du chapitre]

Sous la pluie battante, un messager à la cape grise martelait incessamment le lourd portail de la récente propriété.
Il n'était pas même entré et avait refusé quoi que ce soit du baron et de la baronne, prétextant devoir repartir au plus vite pour prévenir encore d'autres Licorneux en Languedoc. Il leur remit simplement un parchemin sous scel royal, qu'ils s'empressèrent tous deux de briser pour connaître le contenu du message.

Citation :: De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France,

À tous qui la présente annonce entendront ou liront,
À tous les nobles du Domaine Royal,
Aux Ordres royaux de France,
À tous les fidèles serviteurs de la Couronne,

Salut !

Face aux menaces pesant sur notre Comté du Maine & notre Duché d'Alençon, nous proclamons la levée de notre ban en Domaine Royal.

Qu'ainsi, tout noble vassal de notre personne en Domaine Royal, Ile-de-France comprise, ainsi que tout Ordre ayant juré nous servir, est tenu de contribuer dans les meilleurs délais à la défense du Comté du Maine & du Duché d'Alençon ;

Que seront excusés ceux qui contribuent déjà et pour l'avenir, au sein d'une province royale, à sa défense, pour ce qu'on ne saurait affaiblir les défenses de notre Domaine par cette levée de ban ;

Que les femmes & hommes concernés par la présente levée de ban sont invités à prendre leurs ordres auprès de la Connétablie de France.

Fait à Alençon, le 15 février de l'an d'Horace 1459.

B.d.C.

» 5 juillet 1459 - Annoblissement de Sieur Rotule -