Une ballade dans les jardins du domaine de Chamaret avec la flamboyante rouquine. Mais...mais rôtissez moi les boursettes à l'huile bouillante bordel de flûte. Après tout ce mois passé à crapahuter depuis Bourganeuf, Limousin jusqu'au fin fond du trou du cul de la Bretagne, aussi connu sous le nom de Brest, pour y déposer un colis. Il s'agissait d'une demoiselle en fait, cela fait déjà un sacré colis...qui a la fâcheuse tendance de se paumer en pleine cambrousse et de se planter d'itinéraire une fois remis en route. Le Gallois n'est pas la moitié d'un en ce qui concerne les escortes mais celle ci, quelle purge! Fort heureusement tout le monde est arrivé sain et sauf, même Brec. Enfin je pense. Tout ça pour repartir le jour même en direction du Limousin Mans, Alençon, bref dans ce coin là, vu qu'on y passe le plus clair de notre temps. Motif, levée de ban de la Reyne. Dès l'annonce de l'annonce, Brec su que cette mobilisation serait intensément ardue. L'escorte qu'il venait d'effectuer lui avait coûté plus des trois quart de sa bectance et de ses écus et la perspective de défendre la ville jour après jour avec une très faible possibilité de mettre un peu d'argent de côté, fait terriblement monter le niveau de casse burnitude et de manque de graillitude, ce qui implique une forte baisse côté forme. Inutile de dire que le Gallois avait drôlement perdu de sa superbe durant cette mobilisation. Blanc comme un cul, m'enfin les gallois sont rarement bronzés, les traits tirés et amaigri, pfiou il faisait peur à voir. Mais heureusement la fin de la mobilisation venait de sonner et il put le temps d'une semaine, s'occuper un peu de lui et se refaire une petite santé. Bon maintenant il va peut être pouvoir rentrer au Limousin et poser un cul trente seconde...
Non, ce n'est pas encore pour tout de suite mais après tout ce n'était pas bien grave. Il y allait presque en sautillant. Oui en sautillant sur les dos de son cheval. Les courges...bien sur qu'il ne sautillait pas et encore moins sur son cheval. Vous imaginez un peu la scène? Arrêtez tout de suite mécréants! On imagine pas le Gallois qui sautille avec le sourire sur la trombine, tout de rose vêtu et une marguerite dans le fion. Ça fait trop barde et tout délit de bardisme sera sévérement puni par la loi de la divine rouquine et de Breccan, les pires redresseurs de tort que le monde a jamais connu. Ils sont terribles, ils sont meuchants, ils sont parfaitement parfait. Preum's sur le Lanquetot! Tout ça pour dire que la ballade dans les jardins de Chamaret avec Aldounette était non seulement plus que bienvenu mais également un moment on ne peut plus plaisant, proche du paradis paradisiaque du rêve. Rien que ça, ni plus ni moins, ni trop fin, ni trop épais. Mais qu'est ce qu'il m'arrive ce soir?!? Dieu que cela faisait du bien de ne penser à rien, enfin de ne penser à rien d'autre que la merveilleuse, la sublime, l'unique, la sanguinaire, la diabolique, la flamboyante rouquine. N'essayez même pas de rayer la mention inutile bande d'inconscient du bulbe. Rien est à jeter chez elle.
Breccan déambulait dans Chamaret, sifflotait un air de chez lui tout en contournant la demeure de la maîtresse des lieux. Elle lui avait donné rendez vous dans les jardins. Facile à dire, essaye un peu de te repérer dans un domaine que tu découvres à peine. Ne soit pas pessimiste petit scarabée, tu penses vraiment qu'Ald te laisserait dépérir en te condamnant à errer ad vitam aeternam, perdu à jamais dans son domaine et ce sans jamais te tendre la main afin de te sortir de ta torpeur. Non, définitivement non. M'enfin il se sentit quand même un peu mieux lorsqu'il vit des mioches faire des trucs de mioches autour d'une femme qu'il n'avait pas eu l'occasion de rencontrer encore. Elle était rousse comme son aldounette et elle portait une robe dans les tons blancs, toute simple mais qui la mettait en valeur et que le diable me tripote! Cette femme c'était Ald, la sienne à lui. Il ramassa son demi kilomètre de langue, referma son bec et parti à sa rencontre en pressant le pas, cela va de soi.