Arrivée d'un Seigneur en devenir

Antlia se fit aider de Garance, enfilant point de robe mais braies et chemise, assez amples afin de ne point compresser ses blessures.
Celle ci l'aida à enfiler ce qu'il fallait de bottes et autre, alors que sa chambrière brossait sa chevelure . Celle ci avait retrouver des couleurs bien que le visage de la Baronne semblait avoir ce teint cireux qui ne plaisait guère au médicastre.

veuillez appeler Antoine, ne faisons pas attendre notre invité. Vous demanderez aux cuisines de nous monter vin chaud et quelques petites choses à manger.

Et l'Etoile de parcourir les couloirs, aidée d'Antoine . Elle lui adressa un joli sourire : depuis combien de temps était il à son service .... depuis si longtemps .
Tout comme Aouan pour Guidel, Antoine était la perle rare qui prenait soin de l'Etoile dans ses pires moments, se faisant discret pour les autres, mais toujours veillant.
Ainsi ils arrivèrent au salon de musique, elle frola sa harpe du bout des doigts puis le laissa l'installer confortablement.

Merci Antoine... peut être faudrait il qu'il fasse un peu plus chaud ...

Et Antoine sans un mot mais un sourire bienveillant alla déposer quelques buches qui prirent de suite.

Je vais de ce pas chercher votre invité L'Etoile .

OUi ils la surnommaient tous l'Etoile et parfois , leur langue dérapait, mais jamais elle ne leur en voudrait. Elle les appréciait tous pour ce qu'ils étaient ... presque de sa famille, la famille de Grignan .

C’est avec le cœur enclin d’inquiétude mêlé à la joie de savoir la Baronne en ses terres que l’Ange cornu comme l’aimait l’appeler sa douce, pénétra dans une pièce ou crépitait un feu …

Alors que résonnaient sur le sol du salon, il fut surpris par la pâleur de l’Etoile…

Etait ce lié au contraste dû à la couleur des tentures encadrant les fenêtres ?
Non...! Même si la Baronne en temps normale avait un teint de peau nacré, la visiblement elle avait du perdre beaucoup de sang tellement celle-ci était pâle…

Cependant, c’est avec un sourire de façade emprunt de respect qu’il n’afficha pas son étonnement pour ne point inquiéter, plus qu’il n’en faille la Maitresse des lieux…

Mes respects Antlia dit il d’une voix douce et posé suivit d’un signe de tête…

Elle se redresse et affiche un sourire de circonstance , quoique empli de souceur . Elle avança la main vers lui afin qu'il s'approche .

Bien le bonjour Rotule . Je vous souhaite la bienvenue à Grignan .

De la main elle lui indiqua de prendre place, alors qu'elle continua de sa voix certes un peu faible mais enjouée.

Comment allez vous et que me vaut votre visite?

Pendant ce temps là, une petite servante vint apporter tout ce que la Baronne avait demandé, et déposa le tout sur une petite table devant les fauteuils et resta en retrait le temps de savoir ce qu'elle devait servir.

Placé devant l’étoile, il remarqua que les rumeurs étaient proches de la vérité…

Merci de votre bon accueil Antlia, d’habitude, le montagnard aurait par amabilité, exprimé qu’elle que bon mots à l’égard des lieux, mais là, il ne pu s’empêcher de rentrer directement dans le vif du sujet… à vrai dire j’avais le sang tourné par des rumeurs… accompagné par le geste de son amie, il prit place dans le fauteuil indiqué par la Baronne, et tout en se frottant le menton repris, … d'ou la raison de ma visite … puis se tut quand il entendit des pas arriver vers eux…

que vous… quand une servante déposa un plateau sur la table puis attendre en retrait…

Elle laissa son regard suivre la servante.

Vous prendrez quelque chose de chaud n'est ce pas ? un verre de vin chaud je pense ?
Après une chevauchée dans le froid, rien de tel pour se réchauffer et ne point attraper froid .

Elle fit signe à la servante qui servit un vin chaud et une tisane pour l'Etoile .

Merci bien .

La servante disparu, les laissant seuls. La porte se referma sans bruit sur ce petit salon.

Que vouliez vous savoir Rotule ? Quelque chose a l'air de vous tracasser semble t il .

Vif du sujet lorsque tu nous tiens

Il acquiesça d’un signe de tête sur l’offre de déguster un vin chaud… l’émanation des arômes vinrent aux souvenir du jeune monticole, qui eu l’effet de l’’immerger un bref instant en son village de montagne…

Merci Dame … exprimât il quand la servante eu finit.

Se saisissant du verre, observant la couleur pourpre de celui-ci, il attendit d’entendre les pas de la servante quitter les lieux pour répondre accompagné d’un sourire…

Oui Antlia ! J’ai eu vent que vous étiez … puis grimaça avant de continuer… que vous étiez mortellement blessé dans l’exercice de votre devoir… puis soupira par soulagement…
Alors me voila, je ne pouvais y croire !!! Et j’avais raison ! dit-il avec un léger sourire tout en l’examinant du regard …
Visiblement Lady, percevant une auréole rougeâtre suinter sous la manche de sa chemise il ne pu s’empêcher d'affirmer… vous avez subit de lourde blessure !

Comment allez vous ? … Comment cela c’est produit grand Dieux ! Mais qui… qui… qui !!! Bafouilla le Tul empressé de connaitre son état de santé ainsi que les faits… Avez-vous vu vos agresseurs Antlia ?

Comment rester calme lorsque l'on se souvient d'un épisode aussi sanglant ? Peut être parce qu'elle avait connu plus grave et que les douleurs de son corps ne lui importaient plus .
Elle se voulu rassurante et c'est d'un ton ferme mais doux qu'elle reprit.

Je vais Rotule comme vous pouvez le constater. Je me repose et les médicastres font tout ce qu'ils peuvent afin de ... afin que cela se passe au mieux . Le Baron de La Salle aussi veille à sa manière.

Elle prit son verre d'une main ne bougeant pas son bras gauche, en but une longue gorgée .

Je suis touchée que vous vous soyiez déplacés pour quérir de mes nouvelles. L'agresseur .... il était seul et je ne l'ai vu qu'au dernier moment ....
Un homme assez jeune, chatain clair portant un ensemble gris et .. parme je crois . Il avait un bouclier de cela je m'en souviens, il m'a frappée au bras avec celui ci .

Elle regarda son bras immobile.
Je ne l'avais jamais vu auparavant. Il était caché sur les lieux que je devais surveillé.... bien caché .

Il l’écoutait...même si l’étoile était blessé, elle n’en demeura pas moins brillante…

Soufflant sur son verre de vin chaud alors qu’il allait le porter en bouche il reprit sur les paroles rassurantes de La Baronne…

Hé bien Antlia, j’espère que vous ne souffrez point trop, et que vous suivez à la lettre les soins nécessaires porté pars les médicastres… il la regarda bien pâlotte… et du repos vous portera le plus grand bien mon amie…

Puis but une gorgée et apprécia le gout sucré du miel venir caresser son palet… Antlia si je puis vous être utile pour quoi que se soit le temps de votre guérison, enfin… il se remémora les derniers ordres reçu du jour… d’ici à demain soir, dit il emprunt de perplexité cela serai pour moi un grand plaisir de vous rendre service avant que je ne parte à mon tour remplir mon devoir…

Alors qu’il allait reprendre une gorgée son amie repris, expliquant comment elle avait été prise au dépourvu le soir de son agression…

Reposant son verre sur le plateau, il sortie de la poche de son veston sa petite tablette de cire et grava le descriptif fait de l’agresseur… Homme, jeune, châtain clair, vêtu de gris et parme, un écu, agit seul.

Laissant la baronne finir de décrire le hors la loi… il réfléchit un instant et repris…

J’imagine que cela ne doit points être agréable pour vous de raconter cela, mais… avait il un signe particulier, comme un accent, une cicatrice… ou autres ?... et … je comprends que vous êtes tenu à certaines réservent, mais pouvez vous me dire ou cela c’est produit ?

Elle le regarda faire, un petit peu amusée, prendre son carnet et ainsi prendre notes.

Vous savez, je ne suis pas certaine que ..... Geronimo l'a peut être croisé . J'étais en mission en Provence .

Elle baissa légèrement le menton.
Mais cela ne doit pas sortir d'ici . L'on va dire que ... j'admirais les arbustes donc en Provence .... Cela s'est passé juste avant Avignon .
Les ordres ont été transmis trop tard et Guidel a pris la route, mais la mauvaise car les ordres étaient peu clairs ce jour là.
Je l'attendais mais ce fut quelqu'un d'autre qui m'a prise au dépourvu.

Mais vous savez ....

Elle se redressa légèrement , essayant de trouver une situation plus confortable ..

Il est du Duché. Il a l'accent des gens d'autour de Lyon ... plus dans la vallée de Vienne .

Il savait que ses questions étaient à limite… que certaine choses ne pouvaient être dite… mais le Tul partait du principe que si l’on ne demande pas, il est encor moi probable d’obtenir une réponse…

Gero… lui devais en savoir des choses pensa le Viennois… quand il entendit le mot Provence il esquissa un sourire et regarda Antlia…

La Provence ! J’en étais sure !!! Me disais bien qu’il était peu probable qu’au vu des événements… que des forces armées n’aillent pas infiltrer certain lieux… Dommage que cela est cafouillé par contre…

Et bien entendu tout cela reste entre nous.

Donc vous étiez hors Duché du Lyonnais Dauphiné quand cela est arrivé… je pense que l’agresseur devais être un habitué des lieux…

puis il laissa l’étoile reprendre et esquissa un froncement de sourcil quand il comprit que le manant était un habitant du Duché… voir même de …

Vienne !!! Exclama le Tul surpris par ses dires… ou sa Vallée… !!!
Hé bien, j’aimerai débusquer l’individu à fin de l’avoir à l’œil… je n’aimerai pas que se maraud récidive… pire qu’il s’en prenne à ma douce… pensa t’il intérieurement…

Fermant le couvercle de la tablette, il l’inséra dans sa poche intérieur et repris…
je reporterai ses notes sur vélin se soir, et si jamais j’apprends le moindre élément sur le sujet je vous en informerais immédiatement…

Puis portant son verre en bouche, il but alors que le vin chaud était maintenant tiède, et le reposa sur le plateau…

Regardant l’étoile il lui demanda…

Antlia, concernant vostre proposition à me voir devenir vostre Vassale… j’en suis honoré, et il est vrai que j’apprécie vostre famille de par ses convictions, et ses faits…pour cela j’ai accepté.

Néanmoins, comme je vous l’ai précédemment dit, je viens d’une famille non noble, de parents adorables, mais je ne suis que fils et petit fils de paysan…

Cela ne vous gêne point ?

L'Etoile sourit avec douceur aux dernières paroles de Rotule tout en buvant une gorgée afin de se désaltérer .

Je vais vous conter quelques petites choses de ma vie .
Je suis fille adoptive d'un écossais éleveur de porc et boucher. Je ne suis pas née Noble et mon père ne l'était pas lorsqu'il m'a trouvée .

Mon école fut l'Ost et j'ai travaillé durement en Montélimar afin de pouvoir vivre. Jamais de facilité, tout est venu de mes mains, sueur et volonté.

Elle reposa le verre sur une tablette à ses côtés.

Je ne connais pas mes parents, ni mes grands parents. Je n'étais pas Noble et n'avait pas de Nom.
Et lorsque Samarel Kennedy me prit pour sa fille, il ne m'a pas annoblie non plus par la suite.

Je ne vois donc pas pourquoi je serais gênée par le fait que vos parents soient aimants et qu'il travaillent la terre.
Vous allez vous pouvoir peut être les soulager avec les récoltes des terres dont vous aurez à vous occuper, voir même leur confier une des fermes se trouvant sur la Seigneurie.

Etre Noble donne certes des privilèges mais beaucoup de devoirs . Des devoirs envers ceux dont vous aurez la charge, ces familles qui vivront sur vos prochaines terres. Il faudra faire en sorte de veiller sur eux, et ce n'est pas toujours simple, croyez moi .

Elle sourit alors puis lui demanda

cela vous effraie t il ?

Rassuré par l’expression amical du visage de son amie, il l’écouta lui résumer son passé, lui expliquant simplement comment Lady Antlia Kennedy, Baronne de Grignan et Seigneur de Urre , Chevalier Errant de l'ordre Royal de la Licorne, fut avant tout une petite fille , sans famille, qui à force de travail et de respects en arriva là ou elle en est se jour…

Observant avec émotion l’Etoile, il percevait l’insidieuse tache rougeâtre sous la manche de sa chemise, se foncer et grandir doucement… et malgré cela elle prenait le temps de le recevoir, de lui sourire, et de le rassurer..

cela vous effraie t il ?

il laissa planer un léger silence et répondit.

Non...cela ne m’effraie point ! Le travail, le respect des autres, prendre soin de mes proches, ne m’a jamais effrayé.

A vrai dire, hormis la perte d’un être cher, le Malin et l’ennuie rien ne m’effraie… puis lui sourit avec compassion…

Et je sais que ma belle et douce future épouse sera toujours à mes cotés pour me soutenir, elle aussi sera la pour veiller sur les terres et les gens de Clanzayes… tout comme moi je veille sur elle, elle veille sur moi dit il avec une chaleur lui gonflant le cœur…

D’ailleurs seul Jelana… il lui sourit… Jelana est le prénom de celle qui deviendra mienne lui expliqua le jeune Montagnard… donc je disais qu’a se jour seul Jelana connait l’honneur que vous me faite...

Et si vous me le permettez Antlia, je souhaiterai venir accompagner de ma douce pour lui présenter l’Etoile et ne pu que grimaçer intérieurement tout en indiquant de son regard à la chevalière de la Licorne, l’auréole pourpre toujours grandissante sous son bras…

Antlia ma Chère ! Vous saignez…

Elle écoutait attentive les propos de son futur vassal sans sourciller. Elle avait mis dans un coin de son esprit sa blessure et ses conséquences et n'avait pas prit de disposition particulière d'ailleurs pour celle ci.

Jelana est un bien joli nom. Il me ferait plaisir de faire sa connaissance en effet. Venez quand il vous sera le plus facile, je vous recevrais avec attention et plaisir.

Puis elle suivit son regard et remarqua elle aussi cette tache de sang et se mordit la lèvre. Sa blessure, la douleur revenait de plein fouet à son esprit et à son corps. Un fin rictus apparut sur son visage et d'une voix un peu plus faible:

IL est temps que je revois le médicastre je pense .. ..
Je vous remercie de votre visite qui m'a confortée . Maintenant que vous connaissez le chemin, vous reviendrez .

Un fin sourire sur le visage un peu plus pâle, une façon élégante d'annoncer la fin de la conversation, sans la pressée non plus .

Observant avec inquiétude son amie, il acquiesça sur le faite qu’il était grand temps que celle ci se repose et reçoive son médicastre, et avec l’aide de ses mains sur ses genoux il se leva pour s’approcher de L’Etoile qui exprimai sur son visage fatigué la douleur, masqué par la politesse…

Son avant bras tendu, c’est avec un sourire de compréhensions, qu’il incita la Baronne de s’en aider…

Merci pour votre accueil Lady Antlia, à mon retour de Savoie, je viendrai vous rendre visite avec ma future épouse, et j’espère que le temps avec l’aide de vos médicastres, sera apaiser vos blessures…

Puis, saluant avec politesse celle qui lui enseignait temps de choses, il s’avança jusqu'à l’embrassure de la porte du salon, et après s’être retourné une dernière fois, il observa L’Etoile, bien que fatigué et souffrante se tenir droite et digne comme son clan…